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Une carte SD qui a du cran
Quand les appareils photos numériques ont débarqué il y a une quinzaine d'années, ils avaient chacun leur format de carte mémoire. Ce qui a d'ailleurs mené à avoir des lecteurs qui prenaient en charge plusieurs de ces formats, les fameux « xx en 1 » Aujourd'hui, la situation a bien changé, fort heureusement. Les xD, SmartMedia, Memory Stick, MMC et compagnie ont disparu de la circulation, et le format Secure Digital, plus connu sous l’acronyme SD, domine largement le marché, presque seul. Mais pour répondre aux besoins de miniaturisation, de performances et de capacités des appareils nomades, divers déclinaisons de cette norme sont apparues. On va ainsi tester aujourd'hui une carte SDXC UHS-3 de 32 Go de chez Kingston, ce qui correspond à l'aboutissement à ce jour de la technologie SD : en effet, elle est même prévue pour la vidéo en 4K !





Déballage

L'emballage est vraiment tout simple et met bien le produit en valeur. On découvre ainsi la carte dans une robe rouge sombre, mais elle n'est accompagnée par aucun bundle.


Couper pour ouvrir !

Si on regarde le dos du packaging, on voit qu'il suffit de couper avec des ciseaux sur la ligne pointillée pour l'ouvrir. C'est un jeu d'enfant, et ça permet de ne pas avoir à sortir le cutter avec le risque de maltraiter la carte au passage.


La Kingston UHS-3 en vrai

Passons maintenant aux tests détaillées pour voir ce que cette carte a dans le ventre.

Protocole de tests

AS SSD
Afin de tester la carte de classe UHS-3, on va comparer les performances de cette dernière à d'autres cartes. Comme outil de benchmark, c'est AS SSD Benchmark qui est retenu, car il sait mesurer en une seule fois les débits en lecture et écriture séquentielle, en Mo/s, sur toute la carte. Les cartes utilisées pour la comparaison sont les suivantes :

  • SDHC 32 Go Lexar : classe 10 - UHS1, comme la Kingston, mais doté d'un débit annoncé de 400x, soit 60 Mo/s
  • micro Kinston SDHC 32 Go : classe 10 - UHS1, benchée lors de notre test
  • Micro SD 2 Go : carte sans classe annoncée. On devrait donc obtenir moins de 2 Mo/s
Nous allons les tester sur un lecteur de référence, un MobileLite G3, également de marque Kingston. Il dispose de 2 slots : un pour carte SD, et un pour carte micro SD, et il fonctionne en USB 3, ce qui est gage de ne pas brider les performances de la carte grâce à cette interface rapide.


MobileLite G3 utilisé comme lecteur de test

Ce lecteur de carte est branché sur le port USB3 d'une carte mère Gigabyte Z77-UD5H.

Résultats

Voici ce qu'on a relevé au niveau des performances :

CarteDébit moyen Lecture (Mo/s)Débit moyen Écriture (Mo/s)
Lexar SD 32 Go - 400x41,8129,06
Micro-SD 2 Go10,975,03
Kingston Micro-SD 32 Go - avec adaptateur42,8013,16
Kingston Micro-SD 32 Go38,8913,10
Kingston 32 Go UHS-341,9639,86

Le tableau est intéressant, il permet de faire plusieurs constats. D'une part, Lexar annonce 400x pour sa carte, mais c'est un peu optimiste. On se rapproche des 30 Mo/s en écriture, ce qui se rapproche plutôt de 200x : c'est l'occasion de voir que les classes sont mieux respectées que les « "x » mentionnés par les fabriquant, car la norme UHS-1 est largement respectée. La carte pourrait être d'ailleurs presque classifiée en UHS-3.

Coté micro SD, sans surprise, la petite 2 Go n'est pas ultra rapide, mais avec 5 Mo/s en écriture, elle serait classée en classe 4. La micro SD Kingston, elle dépasse de 30 % sa classe 10, avec 13 Mo/s, ce qui est toujours bon à prendre. On pourra utiliser la Kingston dans un appareil photo avec l'adaptateur pour faire du mode rafale sans problème. En lecture, elle se comporte très bien, avec près de 40 Mo/s.

Mais c'est surtout les scores obtenus par la carte qui nous intéressent aujourd’hui, et ils sont un peu surprenants, car, pour une fois, on obtient des chiffres similaires aussi bien en lecture qu'en écriture, avec une quarantaine de Mo/s. Habituellement on constate une différence entre les 2, comme on peut le voir pour les autres références.

En ce qui concerne la spécification, cette SD dépasse largement la classe USH-I U3, de l'ordre de 30%, ce qui est très bien sauf qu'on n'arrive cependant pas à atteindre les chiffres constructeurs qui sont vraiment optimistes : 90 Mo/s en lecture et 80 Mo/s en écriture. Mais au final, la Kingston UHS-3 est bel et bien la plus rapide de notre petit comparatif !

Notons également qu'à l'usage dans nos différents équipements, nous n'avons rencontré aucun problème de compatibilité. Notre reflex a d'ailleurs bien apprécié !

Autres références disponibles

Le fabricant propose bien évidemment une gamme complète de micro-SD et de SD, dans différentes capacités et plusieurs classes de performances, comme on peut le voir dans la vidéo suivante.


On y voit aussi une info importante, présente sur le packaging : ces cartes sont garanties « à vie », mais cela se traduit en France par une garantie de 10 ans.

Conclusion

Le bilan final de cette carte SD estampillée Kingston est très bon. Disposant de performances en écriture impressionnantes, cette SD à la norme UHS-3 sera la compagne parfaite de tout équipement nécessitant de gros débits. Le prix demandé pour cette Kingston est inférieur à 50 euros, ce qui peut paraitre élevé mais c'est l'une des rares références à être parée pour la vidéo en 4K. De plus, la très longue garantie couvrant la carte permet d'envisager l'avenir sereinement et de lui confier ses données en toute confiance.

Produit recommandé par ZeDen


par Xpierrot Commenter
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Actu du même sujet

La fiche technique est la suivante :
  • Performance : plus de 90 Mo/s en lecture et 80 Mo/s en écriture, UHS-I Speed Class 3 (U3)
  • Versatile : Performance Class 10 quand il est utilisé sur un appareil non-UHS-I
  • Conforme : avec les spécifications de l’Association SD Card
  • Sécurité : commutateur de protection en écriture intégré qui empêche la perte accidentelle de données
  • Compatible : avec SDHC & SDXC; SDXC ne sont pas compatibles avec SDHC-enabled devices/readers
  • Format de fichier: FAT32 (SDHC 16Go–32Go), exFAT (SDXC 64Go)
  • Garantie : à vie, support technique gratuit
  • Capacités : 16 Go, 32 Go, 64 Go
  • Dimensions : 24 mm x 32 mm x 2,1 mm
  • Température en fonctionnement : -25 °C — 85 °C
  • Tension : 3,3V
  • Prix : 62.30€ chez Amazon

Un peu d'histoire et de technique

Le monde des cartes SD est rempli d’acronymes et de notions qui ne paraissent pas forcement claires, on va donc débroussailler tout ça, et en faisant un peu d'histoire au passage.

L'histoire de la SD

Tout d'abord, le format SD existe depuis janvier 2000 et a été créée par les industriels Panasonic, SanDisk et Toshiba. On peut s’arrêter sur l'origine du nom « Secure Digital », soit « Sécurité Numérique ». Si l'aspect numérique d'une carte mémoire parle de lui-même, la notion de sécurité est quant à elle plus floue. En réalité, elle est liée au fait que ce format de carte permet de protéger les données par chiffrement, mais aussi de gérer les DRM, les fameux verrous de protection de droits d’auteurs, via le SDMI : Secure Digital Music Initiative. La Secure Digital Music Initiative était en fait une alliance de 200 entreprises — majoritairement américaines — crée en 1998 autour du sujet des DRM audio. Cependant, la technologie CPRM (Content Protection for Recordable Media) que les membres poussaient en avant n'a jamais convaincu, et à partir de 2001, l'alliance s'est peu à peu disloquée. Du coup, les cartes SD de maintenant pourraient être appelées seulement « D », car le « S » n'a plus aucune raison d'être vu que cela n'a jamais été implémenté.

Regardons maintenant les différences déclinaisons. Il existe principalement 3 tailles de cartes et 3 types de systèmes de fichiers correspondant à 3 plages de capacités, avec tout un système de classes pour les débits.

Tailles physiques

  • Carte SD : 24 mm × 32 mm × 2,1 mm
  • Carte mini-SD : 21,5 mm × 20 mm × 1,4 mm
  • Carte micro-SD : 11 mm × 15 mm × 1 mm
Le mini-SD n'a que peu été utilisé, remplacé plus avantageusement par le micro-SD, apparu en 2005. Les formats SD et micro-SD cohabitent car ils ont en fait 2 usages un peu différents. Le premier est utilisé dans les équipements assez gros, dans lequel on a besoin de souvent déplacer la carte, ce qui est par exemple le cas des appareils photos ou des GPS. Le second est plutôt utilisé comme support de stockage très peu déplacé, comme dans les tablettes ou les téléphones portable. En général, on ne les retire que pour en mettre une plus grosse ou pour transférer les données qui sont dessus dans un appareil plus performant.

Capacité et système de fichiers

  • SD : < 2 Go (FAT 16)
  • SDHC (High Capacity) : 2 Go - 32 Go (FAT 32)
  • SDXC (eXtended Capacity) : 32 Go - 2 To (exFAT)
La montée en capacité de la carte SD s'est faite en 3 temps. La première génération était limitée à 2 Go, ce qui a vite été pénalisant. Le SDHC a permis de passer la limite à 32 Go, bien plus confortable, mais au prix d'une rupture de support. Il faut en effet que l'équipement soit compatible SDHC pour qu'il sache lire la carte à ce format, alors que physiquement, rien ne distingue une SD, une SDHC et une SDXC. D'ailleurs, Kingston utilise des petits logos sur l'arrière de son packaging pour rappeler ce principe de compatibilité. Cependant, c'est purement logiciel, et on a ainsi vu des appareils ne supportant que les SD à leur sortie supporter ensuite les SDHC. On pense notamment à la Wii de Nintendo.

Débits

Suivant les cartes SD, on peut trouver la vitesse exprimée suivant 2 unités : les «&nbsp;x&nbsp;» ou la «&nbsp;classe&nbsp;». Il s'agit ici de la vitesse en écriture, mais il est à noter que les débits sont asymétriques : la lecture est toujours plus rapide que la lecture.
  • Vitesse en x. On multiplie par 150 Ko/s, le débit de base du CD audio, pour avoir le débit. C'est le même principe que pour les lecteurs CD à l'époque. 10x correspondent ainsi à 1500 Ko/s, et 400x à 60 Mo/s.
  • Vitesse en classe. Il existe les classes 2, 4, 6 et 10. C'est la vitesse minimale, en Mo/s, de la carte. Qu'une carte fasse 10, 20 ou 90 Mo/s comme on en voit, elle sera toujours marquée comme classe 10, ce qui fait qu'il y a de grands écarts au sein de cette classe, ce qui a conduit à un autre niveau, l'UHS.
  • Vitesse UHS : UHS signifie « Ultra High Speed » (ultra haute vitesse), avec une limite à 100 Mo/s, ce qui permet de monter encore en débit. Il existait une seule classe, la U1, correspondant... à 10 Mo/s, comme la classe 10 du système précédent. Mais une nouvelle classe a été standardisée, la classe U3, avec un débit de 30 Mo/s minimum en écriture. Elle est spécialement conçu en vue de la démocratisation des définitions 4K et 8K.
Au final, le système de classe fonctionne bien pour les cartes d'entrée et de milieu de gamme. Dès qu'on entre dans le domaine des classes 10 et de l'UHS, il faudra scruter les fiches techniques des constructeurs pour avoir une idée du débit réel, même si celui-ci demande être vérifié dans la pratique.