Mesure de débits

Un switch se teste principalement sur l'aspect débit, nous allons donc notamment tester cela. Dans notre cas de figure, on a commencé par brancher 2 PC dotés chacun d'une interface réseau Ethernet à 5 Gbps au switch via des câbles RJ45 catégorie 6A, capable de supporter le 10 Gbps. Cela permet de s'assurer que nous ne serons pas limités par les autres composants du réseau, et ainsi pouvoir mesurer la vraie performance du switch.

On va également relier un troisième PC, équipé d'une carte dédiée 10 Gbps au module SFP mentionné avant. 1 PC, plus ancien, va nous permettre de tester le 1G.

Cela va nous permettre dans un premier temps de vérifier que nous sommes bien capables d'obtenir des connexions à :

• 1 G
  
• 2,5 G
  
• 10 G

Et effectivement, de ce côté-là, tout se passe comme prévu. Les débits attendus sont bien détectés sans problème.


Mais pour réaliser le test à proprement parler, on utilisera un outil de mesure gratuit dénommé iperf3. Il s'agit d'un outil en ligne de commande, pouvant fonctionner en mode client, ou en mode serveur. Sur un des PC, on le lance en mode Serveur (option : -s) , et sur l'autre, en mode Client (option : -c). Le logiciel envoie alors du serveur au client, et dans l'autre sens, des données, ce qui permet de mesurer le débit. L'opération est répétée, pour obtenir une valeur fiable. Et au bout de moins de 2 minutes, on a le résultat, sous le terme « bitrate ».

Et pour avoir un point de comparaison, on réalise aussi l'opération avec 2 autres switch, cette fois uniquement en gigabit, avec un switch D-Link DGS 1100-16 v1, une marque de référence dans les équipements réseau, et un devolo 16 ports, une marque plus connue dans le domaine du sans-fil que du filaire.



Pour ce qui est du test à 1000 Mbps, Les 3 switchs sont donc dans un mouchoir de poche, et très proches du gigabit réel, avec un très léger avantage au devolo. Il devance ses concurrents de 8 petits Mbits au maximum, avec 947.

En ce qui concerne le 2,5 G, le trendnet montre qu'il est là aussi très proche du débit annoncé, avec 2350 Mbits relevés, et bien évidemment, avec un débit quasiment 2,5 fois supérieur.

Dans tous les cas, on observe des débits de transfert de l'ordre de 94-95 % du débit annoncé. C'est tout à fait normal, le reste est pour le protocole Ethernet en lui-même.

Mesure de consommation

On peut aussi faire un point consommation, ce qui fait sens pour un équipement prévu pour fonctionner H24. A l'aide de notre wattmètre de prise, nous avons relevé les valeurs suivantes :



Le switch devolo est donc plus économe que le D-Link DGS 1100-16 v1, bien plus ancien. Le support de la norme 802.3 az, dont le nom est Energy-Efficient Ethernet, est à l'origine de ce gain : le devolo est compatible, le D-link, non. Remplacer son équipement au bout de 10 ans peut donc valoir le coup.

Coté Trendnet, c'est le moins économe, par défaut. En effet, le 802.3az n'est pas activé de base et le fait qu'il soit manageable, couplé à son support du 2.5 G, le rend plus consommateur. Activer le 802.3az permet de gagner quelques dixièmes de watts dans notre cas d'usage. C'est toujours cela de pris.

On a également fait d'autres essais unitaires pour le Trendnet, et on a pu voir qu'une connexion 1G ajoutait une consommation de 0,4 W, tandis que rajouter une connexion 2,5G induisait une conso de 0,9 W, soit un peu plus du double, donc.

Il est temps de conclure.