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Parfois, il y a des produits qui promettent beaucoup mais qui font peur au fur et à mesure que les informations et rumeurs à leur sujet se multiplient. Le Nehalem semble malheureusement faire partie de cette catégorie.

Cela a commencé par une rumeur qui annonçait qu'Intel briderait fortement les capacités d'overclocking de ses CPUs. Dans les faits, la fréquence d'un CPU est définie par un coefficient multiplicateur (généralement bloqué vers le haut) et la fréquence du FSB (ou du bus Hyper Transport chez AMD). Sur le Nehalem, le FSB disparait au profit du QPI, un bus similaire au HT de son concurrent. En revanche, le QPI ne joue pas sur la fréquence du processeur comme pour le HT. Ce rôle est dévolu au Bin, un terme inventé par Intel qui représente une fréquence arbitrairement fixée à 133MHz. Le coefficient multiplicateur multiplié par 1 Bin définie donc la fréquence du CPU. En revanche, le nombre de Bin, à défaut d'être éventuellement modifiable par l'utilisateur, pourra être augmenté par le processeur en fonction du nombre de coeur actif. A noter qu'Intel n'a pas encore tranché la question concernant la liberté qu'il offrira à ses utilisateurs pour modifier la fréquence de ses processeurs.

Toujours concernant l'overclocking, on apprend également, de la part de Fudzilla, qu'Intel aurait des difficultés :
  1. à faire accepter au Nehalem un Vcore supérieur à 1.65V
  2. à désynchroniser le Vcore du Vddr sans déstabiliser le système
Même si un Vcore de seulement 1.65V n'est pas trop catastrophique tant qu'on ne cherchera pas à effectuer un OC extrême (cascade, NO²,...), limiter la DDR-3 à 1.65V, en revanche, est déjà beaucoup plus problématique. Corsair, OCZ et compagnie risquent d'accompagner le mécontentement des performers s'ils ne peuvent vendre/acheter à prix d'or leurs barrettes nécessitant généralement plus de 2V pour offrir les performances promises.

Viennent ensuite les capacités vidéoludiques, vraisemblablement plus que médiocre à l'heure actuelle. De plus, nVidia et Intel stagnent sur la question du SLI, nVidia refuse toujours de partager sa licence et le géant bleu refuse, de son coté, de partager son PCB avec un nForce 200.

Même si ces soucis n'ont aucun impact sur une plateforme serveur (l'overclocking et le jeu vidéo étant, bien évidemment, bannis), ils sont difficilement acceptables pour le grand public. L'avenir du Core I7 ne semble donc pas aussi rose que ses performances le laisseraient croire de prime abord et il reste à Intel de nombreux détails à régler pour sortir son bébé en toute sérénité.
par Adhé Commenter
Partager | Source : Diverses et variées

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