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Ici, on va parler de notre ressenti après plusieurs jours d'utilisation intensive, que ce soit en bureautique ou en jeu.

Intégration

Globalement, le design est sobre et le One pourra donc s'intégrer facilement avec n'importe quel PC de gamer. Son layout compact de TKL, à 87 touches lui confère des dimensions réduites par rapport à l'habitude. Il ne faudra donc pas prévoir un emplacement hors norme pour le placer sur son bureau, contrairement à certains monstres passés à la rédaction. Le tableau le montre bien :

NomPoids (g)Largeur (mm)Hauteur (mm)
ROCCAT Isku960509247
Clavier multimédia1045483220
Logitech G15V21015490220
Corsair K601160508 229
Corsair K701116437165
Logitech G19s 1050490220
KLIM Domination 1260467158
Wooting One (TKL)816 369 161

De plus, le poids relativement important, couplé aux patins antidérapants, fait qu'il est bien stable. Même lors d'une partie endiablée, le clavier ne bougera pas !

Changement des touches et des switchs

Touches Razer, KLIM et Ozone au format MX
Si par hasard vous avez un clavier mécanique avec un layout français, rien ne vous empêche de remplacer les touches du Wooting, car elles sont au format MX, c'est à dire que la base est en forme de croix. Les switch Cherry MX étant la référence, les clones utilisent le même système de fixation, ce qui fait que les touches sont permutables dans un grand nombre de situation.

Mais au-delà des touches, ce sont les switchs qui sont modifiables. On le disait, les opto mécanique comme le Flaretch ne sont pas soudés, on peut donc les remplacer. Dans le bundle, 4 swtichs sont fournis, 2 bleus et 2 rouges. Mais on peut tout à fait convertir tout ou partie d'un Wooting en rachetant un paquet de switch depuis le site officiel si le besoin s'en fait sentir. Compter 50 euros les 110 switchs, sachant qu'une 3 eme couleur est disponible dans ce cas, les black.

Nous avons donc tenté l'opération, grâce à la pince fournie et en suivant le tuto. Pour commencer, on utilise le côté dédié aux touches, comme le montre le petit symbole. On clipse sur une touche, et on retire vers soi. C'est simple, et il n'y a pas besoin de tirer fort pour que cela vienne.


Une touche retirée

Le switch retiré montre le PCB
Ensuite, pour retirer un switch, il faut utiliser cette fois l'autre côté du Püller. Cette fois il faut exercer un peu plus de force pour déclipser le switch de la carte mère, mais cela se fait, et c'est sans risque au de comment le switch est conçu. Au niveau de l’électronique, on voit bien, en haut la LED d'éclairage RGB, et en bas, l’émetteur-récepteur du faisceau lumineux mesurant la distance à laquelle la touche est enfoncée. On comprend donc bien pourquoi il est possible de changer la couleur des switches dans ces conditions.

Le bruit

On dit toujours que les switchs Blue sont les plus bruyants parmi les switchs mécaniques. C'est lié à leur construction. Et nos mesures réalisées avec notre fidèle sonomètre Voltcraft viennent effectivement conforter ce fait. Voici les claviers mis en présence :
Et voici nos résultats :

On l'a comparé avec 6 autres claviers / keypad, dont 4 mécaniques. Ceux-ci utilisent soit des switchs Razer Green soit des MX Brown, soit de bruyants switch Blue (Outumu, ou pire, Jite). Et au final, c'est le Wooting qui a les Blue les plus silencieux avec « seulement » 68,1 dB relevés, sonomètre collé au clavier. Petit point qui a son importance, c'est très souvent la barre d'espace  –  la plus proche du sonomètre  –  qui génère le plus de bruit sur un clavier.

Confort de frappe

Si le bruit est le défaut des switchs Blue, leur avantage est le confort de frappe qu'ils apportent dans n'importe quelle situation. En effet, on ressent bien (et on entend bien) le point d'activation. Il n'y a donc aucun doute sur le fait que la touche soit pressée ou non, ce qui arrive par exemple avec les switchs Red qui sont quant à eux linéaires. En jeu, comme en bureautique, vous savez parfaitement ce que vous faites, et rapidement. La marque annonce un gain de temps à la saisie de 10 à 15 %, ce qui peut avoir son intérêt pour les personnes qui tapent beaucoup. Rappelons aussi que les switchs ont une durée de vie de annoncée 100 millions de frappes chacun, ce qui garantit une stabilité dans le temps des touches. Pour finir, le modèle est équipé d'une matrice complète de touches anti-ghosting, et qui permet d'appuyer sur plusieurs touches qu'on veut en même temps, sans avoir de risque que le clavier en « rate » une.

Sérigraphie et Rétroéclairage

Une vue du backlight
Globalement, la police de caractère utilisée est lisible, même si le lettrage aurait gagné à être un peu plus épais. La typographie choisie permet notamment de bien laisser passer la lumière provenant des touches. Niveau rétroéclairage, celui-ci est vraiment lumineux à puissance maximale, et peu être réglé vraiment précisement par le logiciel.



Logiciel

Le « Wootility  » est un driver comme on aimerait en voir plus souvent. Fonctionnel, ergonomique, simple, et à l'évolution régulière et transparente. La version 3.0 récemment sortie permettra de gérer le One comme le Two, avec une pléthore d'effets lumineux notamment. On regrettera sa disponibilité uniquement en anglais, mais on saluera sa compatiblité avec Mac et Linux, ce qui est rare malheureusement.

Quid de l'analogique ?

Finissons par le plus important, l'aspect analogique ! Il y a pas mal à dire sur le sujet, car entrer dans le monde de l'analogique sur le One, c'est entrer dans le monde des manettes et des pads. Il faut donc prendre le pli d'utiliser les menus « manette » dans les jeux  – quant il y en a  – , et passer du temps à mapper les touches aux différents boutons. Heureusement, le Wooting supporte à la fois les 2 API phares du marché que sont DirectInput et Xinput, ce qui permet de maximiser la compatibilité avec votre ludothèque. Et grâce aux 3 profils analogiques disponibles, on pourra en dédier un à chacune de ces API, par exemple, et pouvoir ainsi aisément passer de l'un à l'autre suivant ce que les jeux supportent.

C'est donc plus long à configurer qu'un binding de touches de clavier, mais quand cela fonctionne, cela apporte un niveau de contrôle très appréciable in game. On a notamment pu le voir avec Portal. Les déplacements sont ainsi plus précis, puisque la vitesse de déplacement est fonction de la force appliquée sur la touche  –  et on l'a vu, ce comportement est paramétrable. Même chose dans CS:GO. Cela permet des mouvements réalisés qu'à moitié, qui permettent de gagner en efficacité, de même que d'autres FPS. Et même si il ne sont pas la spécialité de ZeDen, les jeux de course sont aussi de bons clients pour ce clavier. A noter toutefois que le mouvement réel commence une fois les 1,5 premier millimètres de la course de la touche sont passés, c'est à dire quand le premier clic du switch Blue est dépassé.

D'ailleurs pour aller encore plus loin, l'équipe de Wooting commence à parler du DKS, pour Double Key Stroke. On pourra grâce à lui associer 2 actions à une même touche, suivant qu'on enfonce ou pas la touche complètement. Ça demandera sans doute un coup d'habitude à prendre, mais l'idée est bien séduisante sur le papier !

Pour se simplifier les choses niveau paramétrage, il existe une bibliothèque de profiles, dénommée Wootopia. 25 blockbusters sont présents, avec un certain nombre de FPS : BF1, Overwatch ou Arma3 par exemple. Cela permet de gagner du temps ! Mais certains titres se sont montrés réfractaires, et malgré plusieurs essais, il ne nous a pas été possible de faire fonctionner le One avec. Alors problème côté jeu ou côté driver, difficile à dire.

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par Xpierrot Commenter
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