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BF 5 : la preview du multi
Son annonce avait fait couler de l'encre, et pas toujours dans le bon sens au vu de certaines réactions du public. La question du réalisme historique reste encore plutôt floue, mais fini les débat de comptoir, on a enfin du concret à se mettre sous la dent avec l'arrivée des bêta du titre.

Battlefield V était en bêta ouverte du 6 au 11 septembre, et on en a profité pour se faire un avis concret dessus, souris en main.


J'en pleure... Tellement c'est beau

On n'ira pas par quatre chemins, graphiquement parlant, c'est magnifique. Les couleurs et les textures sont belles, les modèles sont bien fichus – comme les marquages des numéros de série sur l'arme et autres petits détails toujours appréciés – les effets de météo dynamique sont bien réalisés et impactent réellement votre façon de jouer, comme quand le blizzard se lève sur la carte et que vous n'y voyez plus rien au-delà de 50 mètres  – plus ou moins, j'ai toujours eu un problème pour estimer les distances – ... etc.

Un autre aspect du jeu qui fait plaisir, ce sont les animations. Elles sont à la hauteur des graphismes, bien réalisées et agréables à regarder, mais en plus, et c'est là tout le charme, elles ne sont pas figées. Prenons un exemple concret : vous courrez en direction d'un obstacle, de type muret/sac de sable/peu importe, un truc qu'on enjambe. En fonction de votre distance par rapport à cet obstacle, si vous décidez de sauter en courant pour l'enjamber, l'animation pourra s'adapter, plutôt que de vous téléporter sur l'obstacle pour que l'animation unique se joue. Des petites animations de type "je trébuche parce que je cours partout comme un gros bourrin dans une pièce de 4 mètres carrés" peuvent également avoir lieu, et ce genre de petits détails est un sacré plus pour l'immersion.

Donc voilà, au niveau des graphismes, tout est bon. Bêta oblige, on trouve bien évidemment quelques bugs çà et là, mais c'est vraiment anecdotique.

J'en pleure... Pour mes cours d'histoire

On en parlait il y a quelques lignes, l'immersion graphique est réussie pour Battlefield V. L'immersion historique, elle, c'est pas la même affaire.

Les principaux débats auront porté sur le fait de pouvoir, par exemple, incarner une femme ou un noir dans l'armée allemande – et soyons réalistes, les nazis n'étaient pas particulièrement favorables à ce genre de conscriptions –  ce à quoi les développeurs auront répondu, en résumé, que les joueurs devaient pouvoir créer un personnage auquel ils pourraient s'identifier. On ne débattra pas de ce genre de considérations ici, mais une chose est sûre, niveau immersion historique, ça casse un peu. Un mal pour un bien, me direz-vous.

Toujours dans les tares d'immersion, et cette fois hors de toute polémique ethnique ou de genre, ce sont les armes qui me titillent. Parce que avoir un Sturmgewehr 44 pour les Allemands, c'est normal. Avoir une Sten pour un Anglais, c'est normal. Par contre quand on échange ça n'a aucun sens. Et donc oui, chaque camp a accès aux armes de l'autre de base. Plus précisément, les classes de base ont toutes les mêmes armes pour chaque camp. Je peux concevoir que les statistiques des armes, que l'équilibrage, que pouvoir les ramasser au combat... Mais là c'est trop.
Pourquoi ne pas employer le même système que Red Orchestra 2, où une fois arrivé à un certain niveau sur une classe on puisse équiper les armes du camp adverse ? Parce que, pour le coup, c'est assez déroutant.

Quand on a connu des chefs-d'oeuvre comme Battlefield 1942  – même si les IA étaient aussi débiles que des huîtres –  on sait que Battlefield, ça a été un minimum réaliste et sérieux. Le retour à la Seconde Guerre mondiale après plusieurs titres centrés sur les conflits modernes avait ravivé de grands espoirs chez les fans, et leurs attentes niveau réalisme ne seront sans doute pas satisfaites.

Mais soyons pragmatiques, même si ça m'arrache le coeur de l'admettre, l'important dans un jeu vidéo c'est de s'amuser, parfois au détriment de l'Histoire. Sauf dans Battlefield rendez-moi 1942 pu- bref, on s'égare.

Le cœur d'un jeu... C'est son gameplay

Même si de beaux graphismes, ça aide. Or donc, le gameplay. C'est nerveux, ça explose de partout, le terrain s'adapte au fur et à mesure des baraques pulvérisées au canon de 105, des bombes, des grenades... Du Battlefield tout craché, me diriez-vous. Eh bien, c'est du Battlefield  – sans blague –  classique, rapide et nerveux, mais gonflé aux stéroïdes.

En effet, une des promesses de ce nouvel opus était un moteur physique plus poussé, notamment pour tout ce qui relève de la destruction du terrain, un incontournable de la licence. Les promesses sont tenues, rassurez-vous : les maisons peuvent se démolir de manière plus complexe qu'avant, puisque subdivisées en plus de parties destructibles.

Les mêlées sur des points où plusieurs escouades s'affrontent parfois à 20 contre 20 pourront vous filer un bon coup de pression, et vous pourrez presque sentir ce devoir sacré de tenir le point jusqu'au dernier homme debout qui animait les soldats les plus patriotes – ou fanatiques – à l'époque.

Le système de fortifications est également un bel ajout, parce que tenir un PaK-40 entouré de sacs de sable est toujours plus agréable qu'à découvert, à la merci des snipers. Vous me direz, les snipers restent toujours un fléau, comme ils l'étaient en vrai, donc faites-vous une raison, s'ils décident de vous refaire le visage à la .308, ils le feront. En revanche, pour tenir un point face à une horde d'ennemis, ces fortifications vont vraiment pouvoir vous sauver la mise.

Pour ce qui est du jeu en équipe, les classes ont toutes accès à l'outil de fortification, chacun peut tenter de relever un coéquipier mis au sol, même si les toubibs restent plus efficaces – personnellement ça marche une fois sur deux pour moi, sans doute une subtilité qui m'échappe –  mais n'oubliez pas : les développeurs ont beau tenir leurs promesses, si vous tombez sur des plots de circulation en guise de coéquipiers, vous tombez sur des plots.

Pour finir rapidement sur le gameplay, l'aspect personnalisation n'est pas à négliger. Votre personnage, déjà. Ethnie, sexe, tenue... Les historiens n'apprécient pas forcément, mais on joue pour nous-mêmes, et si ça leur déplaît, qu'ils mangent de la brioche. Ensuite, votre équipement. Vous pourrez d'une part changer certaines pièces de vos armes, telles que le viseur ou la crosse, et de l'autre améliorer un arbre de compétences propre à votre arme. Cadence de tir, précision, rechargement... De quoi adapter au mieux votre équipement à votre style de jeu.

Le tonnerre gronde... Au-dessus du champ de bataille

Plus sérieusement, pour ce qui est de l'audio du jeu, c'est presque un sans-fautes.
Les bruitages, l'ambiance, les bruits de tirs et d'explosions sont très bien réalisés, et viennent renforcer l'immersion dans le jeu – abstraction faite des incohérences historiques – à merveille.

Les musiques, bien que de bonne facture, se font discrètes pour l'instant. Et la légendaire OST de Battlefield 1942 que EA nous remixe depuis chaque nouvel opus n'est pas encore là. Du moins je ne l'ai pas trouvée. Et ça m'inquiète, car que serait Battlefield sans son légendaire TUDUM TUM TUDUMTUM ?

Les voix quant à elles sont bien travaillées, rien à redire de particulier dessus. On peut même parfois entendre des dialogues entre deux personnages pendant le combat, où l'un va demander à l'autre d'où il vient. Les petits détails sont souvent un grand plus.

Conclusion

Abstraction faite de toute polémique sur l'aspect réaliste du titre, le jeu en lui même est agréable, très nerveux, graphiquement magnifique, et pour le temps de la bêta, très bien optimisé. En ce qui me concerne, j'attends sa sortie avec une certaine impatience, malgré le fait que je n'y retrouve pas l'esprit relativement réaliste et sérieux de Battlefield 1942 et 1943.


par Falkenstein Commenter
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