Avant d'attaquer tous les points de la bête, posons déjà les bases : prévu pour les Lans, vous pouvez dire adieu au pavé numérique et au câble qui est détachable, le pro S ce veut le plus compact possible et transportable. Certes la version L (Large) peut-être plus pratique pour la dactylographie avec son pavé numérique, mais pas besoin de chiffres pour taper du mob !


C'est donc avec des dimensions très contenues (360 x 135 mm) que le clavier prend place sur notre bureau. Pas de bling-bling ni de formes extravagantes, on reste dans la simplicité. Des matériaux classiques, mais résistants (plastique pour la plupart), une seule couleur pour l'ensemble et un léger rehaussement. Juste de quoi donner une forme sympathique et être prêt à l'emploi de suite !

Les touches  – des excellents switchs Reds signés Cherry  –  sont entourées de matière plastique et font donc penser que le clavier a été creusé expressément pour elles. On aperçoit rapidement une autre couche de matière en dessous, sûrement une plaque de protection qui permet aussi de retenir les saletés pour faciliter le nettoyage. En retournant la machine, c'est cependant d'un seul coup très vide. Pas de goulottes pour le câble ou de fantaisies, juste une autre plaque de plastique, mais équipée de quatre patins anti dérapant et 2 pieds rabattables pour l'inclinaison. Vous pouvez taper dessus, c'est du solide.


Retour à l'avant. Il faut s'habituer à l'absence du pavé numérique et commencer à prendre le réflexe d'écrire les chiffres avec le combo majuscule et la rangée de caractère supérieure. En plus d'avoir perdu les chiffres, nous avons aussi perdu les habituels témoins qui signalent si oui ou non une fonction du clavier est activé. C'est les quelques sacrifices pour un gain d'espace.

Sur la balance, nous avons mesuré un poids 940 grammes sans le câble. Un résultat en cohésion avec les données constructeur. Nous ne sommes pas loin des un kilogramme, ça commence à peser pour un clavier surtout un qui se veut « compact ». Parlons un peu du câble ; assez massif, il est fait d'une gaine tressée pour la longévité et le style. Détachable au niveau du clavier, la connexion est assurée par un port USB micro B sur le MasterKey et un port USB classique au niveau du PC. Le port est positionné à droite sur le clavier, au niveau du bouton Impr écran et la connectique se loge dans un bout de plastique coudé, ce qui le fait partir vers la gauche. Peu pratique pour ceux qui veulent faire passer leur câble de l'autre côté et il n'y a même pas de goulotte à l'arrière du clavier pour aider ça.

Dernier point, mais à ne pas mettre de côté, le lettrage des touches. Il est d'une grande simplicité et donc, bien lisible. Cela facilite la lecture et la seule différence atypique par rapport à un lettrage classique serait le logo Cooler Master à la place de la touche Windows classique, et ce à gauche et à droite. Évidemment, pas besoin de préciser que nous avons un modèle FR et donc une disposition AZERTY.

Au final, la finition offerte est excellente, pas de couinements ou de grincement, mais on aurai aimé que la partie « Lan » soit plus poussée avec notamment des ports supplémentaires.

Switches

Qui dit clavier mécanique dit switchs ! Le nôtre est équipé de Cherry MX Red. De type linéaire, ils possèdent une distance d'activation de 2 mm et une force d'actionnement de 45 g. Autant dire qu'ils seront parfaits pour le gaming et un peu moins pour la frappe avec leur rapidité d'activation qui pourront causer des fautes de frappe à l'écrit. Au-dessus du mécanisme mécanique, on retrouve la touche en elle-même. Le revêtement est antidérapant tout en laissant le doigt glisser. À la pression entre nos doigts, le plastique ne se compresse pas ce qui est un gage de qualité.

Les raccourcis

Sur ce clavier, vous ne trouverez pas de touches dédiées au multimédia ou de molette de volume comme il y en a sur le MK750 par exemple. Ces fonctions sont présentes, mais déportées sur la zone au-dessus de touches fléchées, en combinaison avec Fn (ici remplacé par le logo de Cooler Master). Un système classique, très courant sur les claviers d'ordinateurs portables et qui n'est pas reprogrammable. Cependant, la majeure partie des fonctionnalités multimédias est présente donc ça ne devrait pas trop poser de problème. En réalité tout est faisable sur le clavier uniquement sans passer par le logiciel du fabricant, du choix de coloris au réglage de la vitesse des effets.

Éclairage

Le clavier propose un éclairage RGB entièrement configurable directement à la volée ou par logiciel. Chaque touche possède une LED unique et peut-être éclairée par une couleur choisie (réglage par le logiciel) ou globalement (réglage par le clavier). Des effets sont aussi disponibles.


Ainsi, l’éclairage RGB se règle par le biais des huit boutons de fonctions de clavier, de F1 à F8, activables par la touche Fonction (Fn). La première rangée de boutons s'occupe de changer le cycle de couleur disponible, puis de pouvoir l'affiner grâce aux trois touches RGB. La deuxième rangée va permettre de changer la vitesse de l'éclairage tandis que les dernières rangées vont plutôt concerner les quelques fonctionnalités en plus comme le verrouillage de la touche Windows ou l’enregistrement de macros.

L’éclairage peut évidemment être éteint si souhaité, mais ça serait dommage de s'en passer !

Fonctionnalités d'un clavier purement gaming

Le MasterKey est clairement présenté comme un clavier taillé pour le jeu. Il doit donc être doté de technologies en rapport avec son titre et c'est heureusement ce qu'a fait Cooler Master. Ce dernier est donc équipé d'un anti ghosting extrêmement efficace, car couplé à un N-key rollover. De ce fait, le MasterKey pro S permet de garantir que chaque pression de touche est correctement détectée, quel que soit le nombre de pressions. Si vous appuyez frénétiquement sur tout un tas de touches, cette option vous seras très utile.

Passons maintenant à la partie logicielle, car les réglages sur le clavier uniquement savent montrer leurs limites.