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Le logo de SteamOS
On l'a vu précédemment, le matériel qui compose cette Steam Machine est un PC. Il lui faut donc un système d'exploitation pour fonctionner, et faire tourner les jeux. Bien sûr, ZOTAC aurait pu choisir Windows comme sur un autre PC de leur catalogue, le Magnus EN970. La ZN 970 étant dédiée à Steam, c'est donc naturellement SteamOS qui a été choisi. Notre objectif n'est pas de tester SteamOS, mais la Steam Machine, cependant, il est quand même intéressant de survoler le sujet afin de savoir à quoi s'attendre sur la partie logicielle.

Linux comme base ...

Debian 8
SteamOS est donc, comme son nom l'indique, un système d'exploitation, donc une alternative à Windows. Mais Valve ne l'a pas conçu à partir de 0, cela aurait été bien trop coûteux. Ils ont donc en fait construit leur OS à partir de Linux Le choix de Linux comme base est assez logique, notamment car c'est un système d'exploitation mature, stable, compatible avec le matériel embarqué, et surtout libre. Cela permet à Valve d'avoir les coudées franches pour l'adapter à ses besoins et le distribuer ensuite. Il permet également à Valve de proposer son OS gratuitement. Cela en rend la diffusion plus facile, et cerise sur le gâteau, cela ne grève pas le prix des SteamMachines avec le coût d'une licence, comme c'est le cas d'un PC Windows vendu dans le commerce.

Pour les connaisseurs du monde Linux, SteamOS 2, la version testée ce jour, utilise en fait plus précisément la distribution Debian 8. La distribution Linux Ubuntu, assez répandue, est elle aussi construite sur les fondations de la Debian, qui est apparue dans sa première version en 1996. Il y a donc de l'historique derrière, et Debian est intimement liée au monde Linux, ce qui en fait une référence. Le choix opéré par Valve est donc pertinent au vu de l'objectif, mais passer d'un OS pour PC de bureau à celui d'une « console » demande des travaux d'adaptation.

... et Steam comme interface

SteamOS à l'oeuvre
Commencée en 2013, la première étape a été de porter le client Steam, sous Linux, disponible à l'époque que sous Windows. Ensuite il a fallu intégrer ce client dans un OS et lui ajouter une interface graphique dédiée. C'est là que le mode Big Picture, destiné à être utilisé sur les TV, rentre en action .En effet, Steam OS étant destiné à être sur un PC de salon  – donc destinée a être manipulé à la manette  –  cette interface graphique est bien plus adaptée que celle traditionnelle, pour souris. Un autre des gros chantiers de Valve a été d'optimiser la performance de son système dans les jeux vidéo, qui sont sa raison d'être, et pour lesquels Linux souffre parfois de lacunes, pour des raisons souvent extérieures. On pense notamment aux pilotes des cartes graphiques, nvidia en tête, dont les drivers Linux sont à la traine par rapport à ceux Windows, qui concentrent tous les efforts du caméléon.

Il a fallu également bien évidemment rajouter un panneau de configuration, afin de pouvoir gérer la configuration du système. On a ainsi la possibilité de régler le Wifi, la date et l'heure, la langue de l'interface, des paramètres liés au Steam Controller, et de faire les mises à jour de l'OS depuis cet ensemble de menus. C'est assez bien organisé et clair.

Des jeux natifs !

Un catalogue plus riche qu'on croit !
La question du catalogue de jeu disponible dans ces conditions est bien évidemment centrale. On a souvent en tête que Linux est le parent pauvre du jeu vidéo. C’était vrai il y a encore quelques années, les choses ont changé depuis, notamment grâce à Valve. Le portage de son client a offert de nouvelles perspectives aux éditeurs, et ils ont montré la voie en portant certains de leurs titres, comme Left 4 Dead.

Il faut voir que la principale source d'incompatibilité avec le monde Linux des jeux vient du fait qu'ils sont bâtis, la plupart du temps, autour de DirectX. Cet API graphique n'existant que sous Windows, cela limite de facto la disponibilité de ces titres sur l'OS alternatif. Cependant, il existe une autre API, OpenGL, qui comme son nom indique, est ouverte et existe sous les 2 systèmes. De plus en plus de moteurs graphiques savent gérer OpenGL, et offrent donc la possibilité, avec un peu de travail, d'apporter une compatibilité Linux. Le CryEngine de Far Cry, le 4A-Engine de Metro 2033 ou le id Tech 5 de Rage supportent l'OpenGL, et ces titres sont ainsi disponibles sous SteamOS. Il existe également d'autres outils et technos pour permettre à vos FPS préférés de débarquer sur la plateforme alternative qu'est Linux.

Cherchez le logo Steam
A l'heure actuelle, une recherche dans le magasin Steam de jeux compatibles Linux + SteamOS renvoie plus de 2000 résultats, de quoi trouver son bonheur. Attention cependant, ce n'est pas parce que SteamOS est gratuit que les jeux le sont pour autant sur cet OS ! Mais Valve a fait les choses bien : les jeux multiplateformes ne se payent qu'une fois. Ainsi, votre bibliothèque de jeux achetée pour Windows sera disponible sous SteamOS, pour peu que les jeux soient compatibles, sans frais supplémentaires.

Maintenant, testons !
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par Xpierrot Commenter
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