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Max est de retour
Juste après la sortie de Max Payne 2 : The Fall of Max Payne, Remedy Entertainment a vendu la célèbre licence de son TPS à un autre poids lourd du secteur, Rockstar Games. Et on pouvait avoir confiance dans les créateurs de GTA pour développer un titre à la hauteur des attentes. Mais voilà, cela fait presque dix ans que l'on a quitté Max, le flic le plus noir des US, qui revient dans un nouvel épisode sobrement intitulé Max Payne 3. Et avec quelques années en plus au compteur, l'ex-flic dépressif va tenter de se refaire une jeunesse sous le soleil du Brésil pour tenter d'oublier la mort de sa famille. Mais là comme ailleurs, notre anti-héros sera très rapidement amené à faire parler la poudre.


Un scénario qui vous transporte de NY à São Paulo

Retrouver Fabiana ne sera pas une chose aisée
L'avantage d'avoir travaillé dans les forces de polices, c'est que l'on peut se reconvertir facilement dans la sécurité privée. Et il semblerait même que la chose soit possible y compris lorsque l'on est un vieux flic tiraillé par son passé, alcoolique jusqu'au dernier cheveu et carrément accro aux médicaments. C'est l'un de ses vieux amis, qui vient le chercher à NY pour lui proposer de s'offrir une nouvelle vie et ainsi troquer sa veste en cuir pour une chemise à fleurs. Mais si notre héros a quitté sa ville natale, São Paulo n'en demeure pas moins tiraillé par ses démons. Garde du corps au service d'une famille richissime, comme il s'en crée des dizaines dans les BRICS, Max Payne va vite déchanter quand la femme de son employeur, Fabiana Branco, est kidnappée par un gang local. Dès le début du jeu, les fans ne se sentiront pas trahis avec un jeu très visuel qui reprend à son compte le style bande-dessinée qui a fait le renom de la série. Les cinématiques made-in Rockstar sont bien évidemment de la partie, avec une qualité ahurissante, un travail sur les personnages tout à fait remarquable (et notamment une introspection de Max que l'on pourra approfondir lors de niveaux flash-back) et une direction artistique d'une qualité inébranlable. On pourra certes regretter le côté parfois un peu trop badass de certains personnages, propres sans doute au développeur. Mais qu'importe, ici, le mot d'ordre est la perfection et tout dans le scénario et la narration viendront vous le rappeler tout au long de la bonne dizaine d'heures de la campagne solo.

Des gunfights viscéraux

Les gunfights sont jouissifs
Vous l'aurez compris, il ne faudra pas longtemps à Max pour reprendre du service et faire parler la poudre dans un style spectaculaire qui lui est propre. Les distributions de plombs en vol, au ralenti et avec deux armes en akimbo, c'est sa spécialité. Et ça tombe bien, car sur ce point, les développeurs ont parfaitement rempli le contrat. Les gunfights sont nombreux, rapides, et sacrément jouissifs. Bien évidemment, le fameux bullet time permettant de mettre le jeu au ralenti y joue beaucoup, mais pas uniquement, puisque toutes les armes sont réussies. On sent clairement la puissance de feu des armes, qui est renforcée par les impacts de balles sur les ennemis qui sont d'un réalisme bluffant : on voit les balles ressortir des crânes, laissant un choux fleur derrière elles. Les mécaniques de jeu n'en demeurent pas moins classiques, avec un bouton pour se mettre à couvert derrière un mur, un bout de palissade ou un bloc de béton, derrière lesquels on pourra consciencieusement aligner les ennemis. Mais malgré son embonpoint, Max est bien plus agile que par le passé et peut même se fendre d'une roulade, grimper sur des objets ou effectuer une attaque au corps-à-corps, conclue d'une balle en pleine tête. L'occasion d'admirer le travail accompli sur les animations, aussi bien dans la façon dont Max se réceptionne (brutalement) que lorsque le joueur entreprend de vouloir tirer sur un adversaire placé sur le côté, le bras de Max commençant à chercher la cible, suivi par son torse et jusqu'à ce qu'il soit complètement retourné. On a rarement vu des mouvements aussi naturels dans ce genre de situations. Même une fois au sol, les mouvements de Max sont d'une fluidité sans failles, ce dernier pouvant enchainer les demi-tours très naturellement.

2012 comme en 2002

Le gameplay a pas pris une ride
Comme au bon vieux temps, Max peut se soigner avec des antalgiques après avoir subi des dégâts. Et je vous garantit que vous en aurez besoin, les dégâts encaissés étant souvent destructeurs, surtout dans le mode de difficulté le plus élevé. Les antalgiques ne se trouvent d'ailleurs pas derrière les caisses, mais sont bien cachés dans les environnements. Quoi qu'il en soit, il faudra toujours avoir un œil sur sa barre de santé. Rassurez-vous tout de même, en cas de blessure fatale, s'il vous reste un antalgique, vous disposez de quelques secondes pour flinguer l'ennemi qui vous a mis le coup fatal. Si pendant ce laps de temps vous parvenez effectivement à lui loger une balle, vous utilisez alors automatiquement un antalgique, et pouvez vous relever pour reprendre le combat. Si je vous parle de la santé, c'est que la difficulté du titre est relativement élevée et, une fois n'est pas coutume, que les ennemis sont loin d'être des idiots. En mode de difficulté élevée, impossible de foncer dans le tas tête baissée, et il va falloir user de sa matière grise pour venir à bout des ennemis. Car ces derniers ne restent pas immobiles derrière leurs couvertures, mais n'hésiteront pas à venir vous déloger, vous contourner, vous balancer une grenade bien sentie s'ils voient que vous vous attardez un poil trop derrière votre morceau de mur.

De l'action au développement des personnages, on ne s'ennuie jamais

Le rythme du jeu n'est jamais perturbé
Les développeurs ont parfaitement réussi à maîtriser le rythme du titre qui alterne entre cinématiques et scènes de gameplay de manière extrêmement fluide et tout à fait convaincante. Max est un grand bavard, et il ne manquera pas de commenter les actions que vous réalisez dans le jeu, avec sa voix si charismatique. Il n'y a aucun temps de chargement dans le jeu, fluidifiant totalement l'expérience de jeu et donnant un sacré coup de fouet à l'action. On est tout le temps immergé dans le jeu, dans l'action, dans les personnages à qui on arrive sinon à s'identifier, du moins à comprendre les actions. Max Payne 3 n'est pas qu'un simple TPS d'action comme on en voit des centaines défiler. Il s'agit aussi d'un polar, d'un roman noir et psychologique sur la descente aux enfers de Max qui parvient sans aucun mal à capter le joueur dès le début de l'aventure, pour ne le lâcher qu'à la toute fin de l'histoire. Le rythme est totalement maitrisé, et on ne s'ennuie jamais, avec des évènements comme des course-poursuites, des rebondissements et des retournements de situation constants.

Une maîtrise graphique surprenante

Graphiquement, le titre impressionne
Pour couronner le tout, que ce soit dans les boites de nuit sur les toits des gratte-ciel de São Paulo ou au fin fond des favelas de cette même ville, les développeurs offrent aux joueurs des détours dans des décors extrêmement soignés visuellement, qui fourmillent de détails. Même sur la version Xbox 360 que nous avons eu en test, le jeu est resté fluide tout au long de l'histoire, malgré des animations de personnages bluffantes de réalismes, des effets graphiques nombreux. Visuellement, le jeu est une réussite autant dans l'action que pendant les cinématiques et le jeu est agréable à regarder. Alors, certes, on aurait parfois aimé des environnements un poil plus grands et moins de portes closes. Mais les développeurs se sont rattrapés avec une représentation des combats tout à fait honorable. Les ennemis réagissent aux impacts des balles dans les différentes parties de leur corps, volent à travers les vitres sous l'impulsion d'un fusil à pompe, etc. Pour renforcer encore l'immersion et le réalisme, il faut ajouter l'ambiance sonore, qui, comme toujours avec les titres de Rockstar, est extrêmement soignée avec des doublages en VO sous-titrée d'une grande qualité et des musiques qui viennent parfaitement coller à l'action.

La perfection jusqu'au multi ?

Gang Wars mêle plusieurs modes de jeu
Alors qu'elle était restée jusque-là uniquement solo, la série goûte au mode multijoueurs avec cet épisode. Ce dernier est plutôt classique, avec une progression basée sur l'XP qui permet de faire évoluer son personnage en débloquant tout un tas de matériel, d'armes et de capacités spéciales. Le jeu offre en plus un système de clans, ou de crews, permettant de créer des équipes entre amis qui se retrouveront dans GTA V. Max Payne 3 propose plusieurs modes de jeux, mais on retiendra surtout « Payne maximale » et « Guerre des gangs ». Ce dernier se joue à 16 joueurs et voit s’affronter deux équipes. Le match se déroule en 5 manches pendant lesquelles on aura le droit à du match à mort, un mode de capture et de défense de checkpoint, de la défense et la destruction d’objectif (en mode CS), récupération de sac et défense de VIP. Payne maximale quant à lui se limitera à 8 joueurs, et dans ce mode, deux joueurs incarneront Max et Passos (le premier frag vous donne le droit d’incarner Max Payne, le premier à mourir deviendra Passos) contre le reste des joueurs.

Vous pourrez vous créer un gang
Le Bullet time est aussi de la partie et activable une fois une jauge remplie proportionnellement au nombre de frags. Toutes les personnes dans le champ de vision de celui qui aura activé le Bullet time seront affectées il suffira de sortir du champ de vision pour ne plus l’être. Si on pensait que le Bullet time allait déséquilibrer les parties, dans les faits, ce n'est pas le cas. Par contre, les « coups d'éclats », qui sont des capacités spéciales que vous pouvez assigner dans votre équipement et utiliser en cours de partie, donnent des avantages non négligeables et gâchent un peu l'expérience de jeu. Les coups d'éclats sont liés au niveau d'adrénaline du joueur et son particulièrement puissants, d'autant qu'ils disposent tous de 3 niveaux en fonction de votre niveau d'adrénaline. Mais certains coups d'éclats sont vraiment trop puissants et, je dirais même, un peu cheatés.

Quoi qu'il en soit, le mode multi demeure assez sympathique, même s'il souffre d'un lag assez présent et sacrément gênant et de contrôles un peu débiles. Par défaut, jeter une simple grenade relève de l'exploit.

Conclusion

En passant des mains de Remedy à celles de Rockstar, Max Payne 3 n'a pas perdu au change. Le développeur emblématique a su reprendre à son compte les codes de la série pour les développer à sa manière, en y ajoutant sa touche personnelle. Avec un univers très sombre et particulièrement violent, le titre s'en sort haut la main autant dans les scènes d'action qui sont nerveuses et remarquablement bien orchestrées que dans les cinématiques, qui ne restent pas en surface et arrivent à creuser un scénario et des personnages qui sont par ailleurs très travaillés. L'aspect graphique n'est pas en reste, avec une réalisation proche de la perfection, même sur une génération de consoles qui commence à vieillir. Les développeurs se sont même payé le luxe d'ajouter un mode multijoueurs au titre qui vient prolonger sa durée de vie, qui n'était déjà pas en reste avec une campagne longue et difficile et un mode arcade sympathique. Des suites comme celles-ci, on en redemande, et on recommande !

Produit recommandé par ZeDen


par utr_dragon 7 commentaires, dernier par Anti
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Commentaires

Grounch

Gros Membre
Nb msg : 1068
(#1) 02 juin 2012 à 15h23
Vraiment sympa comme jeu, je crois que c'est le "film-jeu" le plus abouti que j'ai vu.
Par contre survivre en mode difficile c'est pas aussi facile que suivre les cinématiques, en quelques balles on est foutu!

Et moi qui croyait que ma GTX460 serait trop faiblarde. Il tourne très fluide pratiquement toutes options au max, sans vrai AA.
utr_dragon

Rédacteur en Chef/Dieu
Nb msg : 2503
(#2) 02 juin 2012 à 16h37
Oui, il est sacrément mieux optimisé que la version PC de GTA IV.
No comment !
Guly

guili guili
Nb msg : 248
(#3) 02 juin 2012 à 18h24
Pour un jeu de ce style là, c'est mieux le combo clavier/souris, ou manette ?
Merci
L'obéissance engendre la discipline,
La discipline engendre l'unité,
L'unité engendre le pouvoir,
Le pouvoir, c'est la vie.
Anti

pasti
Nb msg : 238
(#4) 02 juin 2012 à 20h18
@guly Clairement clavier/souris .

Sinon , je n'ai pas encore reçut mon jeu , mais j'ai quand même des doutes quand je vois la config demandé pour jouer en ultra + le nombre de gens ayant problème sur problème ( certain n'arrive même pas à lancer le jeu ) .
Daenerys

Vidéo Gonzo
Nb msg : 232
(#5) 05 juin 2012 à 17h30
Il est nettement plus beau et mieux optimisé que leurs dernières production sur PC, çà c'est clair. Par contre, j'ai du passer en DX 10.1 car en 11 j'avais un peu trop de retour bureau "Pilote NVIDIA windows Kernel ne répond plus". Mais je pense que cela se corrigera avec de nouveaux drivers.
utr_dragon

Rédacteur en Chef/Dieu
Nb msg : 2503
(#6) 05 juin 2012 à 17h47
Tu peux toujours acheter la version PC pour profiter des graphismes et jouer au pad si tu te sens mal à l'aise au clavier/souris.
No comment !
Anti

pasti
Nb msg : 238
(#7) 07 juin 2012 à 16h17
Bon mes doutes sont tombé sur Max Payne 3 concernant l'optimisation du jeu ^^
Je joue en 1920*1080 en ultra ( sauf mssa désactivé > je n'ai d'ailleurs pas encore testé avec ^^ ) , et je tourne à 60 fps fixe ( v-synch activé ) .
> Ma config :
gtx 570
core i5 2500k
4 go DDRIII
win 7x64
Je suis aux anges de ce coté ,)

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