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Après un premier épisode sympathique mais bourré de défauts, Techland revient sur le devant de la scène avec Call of Juarez : Bound in Blood. Plutôt que d'être une suite, cet épisode se présente sous la forme d'une préquelle se déroulant vingt ans avant les évènements de l'épisode original. Le scénario débute en pleine guerre de Sécession et nous retrouvons le personnage de Ray McCall, cette fois-ci entouré par ses deux frères.

Le monde est divisé en deux catégories ceux qui tiennent le revolver et ceux qui creusent.... Toi, tu creuses

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A chaque début de niveau, on a le choix du protagoniste
Qui dit nouvel épisode, dit nouvelles têtes et Billy, le personnage le plus chiant à jouer du premier opus, n'est plus de la partie. Le Révérend McCall est toujours présent, mais avant qu'il ne soit entré dans les ordres. Pour faire équipe avec lui, Techland a imaginé le personnage de Thomas McCall, frère de notre Ray. Les deux frangins étaient connus sous le nom des frères McCall et les développeurs se proposent donc de nous faire connaître leur petite histoire. Le jeu débute en 1864, alors que les deux frères McCall (Ray et Thomas) rejoignent les Confédérés, en pleine guerre de Sécession américaine, afin de défendre la ferme familiale. Mais les deux frères vont très vite se heurter à l'inhumanité de leurs congénères et surtout à la froideur de leur hiérarchie. C'est la fin de la guerre qui mettra un terme à leur statut de déserteurs, mais ce dernier va les poursuivre plus longtemps qu'ils ne le croyaient, jusque dans les terres incivilisées de l'Ouest américain.

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Le problème, c'est toujours la gonzesse
Ray, l'aîné des frères McCall est une brute épaisse très susceptible. Son frère Thomas est un coureur de jupons, mais il n'en demeure pas moins habile au maniement des armes que Ray. Enfin, William, le benjamin, est un homme de foi qui craint pour le salut de l'âme de ses frères. C'est lui qui raconte l'histoire, ce qui donne un point de vue à la fois extérieur (on ne peut pas l'incarner, il se contente de nous suivre) et innocent, pas désagréable. Cette dichotomie va être la base du gameplay du jeu.

Si tu continues comme ça , je vais me retrouver orphelin du frère

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Le jeu est basé sur la coopération entre les deux frères
Le gameplay du jeu se base sur la coopération entre Ray et Thomas, les deux protagonistes du jeu. Au début de chaque mission, vous aurez le choix de votre personnage, qui ont chacun des aptitudes différentes et des capacités complémentaires. Ray est le gros bourrin de base qui peut utiliser une arme dans chaque main et porter des armes lourdes (notamment la gatling portative). Thomas est plus en finesse, il ne peut utiliser qu'une seule arme à la fois, excepté pour les couteaux qu'il utilise par paire et à la possibilité d'utiliser un arc. Dans les faits, cela se traduit avec un Ray très agréable à jouer et un Thomas largement en retrait, malgré son arc surpuissant (dès qu'il bande son arc, le jeu se met dans un mini ralenti avec les ennemis en surbrillance, avec un bel auto-aim qui n'est pas désactivable). Les deux personnages ayant des aptitudes différentes, le jeu met l'action sur leur coopération : l'un peu défoncer les portes à coup de dynamite, l'autre grimper aux rochers et aux branches grâce à son lasso. Par contre, le jeu ne propose pas de mode Coopération, officiellement à cause du scénario que contient un antagonisme entre les deux personnages au cours de l'histoire. On regrette ardemment cette décision, et il aurait suffit de couper une partie de la campagne solo pour avoir une campagne coop intéressante, avec une durée de vie du titre augmentée. Car autant le dire tout de suite, avec sept heures de jeu, la durée de vie du titre est décevante. Si vous êtes un habitué des FPS, optez pour le mode difficile sous peine d'être déçu. Choix étrange, le mode de jeu très difficile ne se débloque qu'une fois le jeu terminé. Néanmoins, une fois terminé, et malgré une approche intéressante avec deux personnages à jouer, le jeu n'incite pas vraiment à la rejouabilité.

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Les duels particient à l'ambiance, mais en difficile, ils se jouent à la seconde près !
Le titre offre pourtant des idées intéressante, et en premier lieu les duels. Ces derniers sont largement mieux gérés que pour le premier opus et permettent des séquence avec une ambiance western authentique. Chaque niveau se termine avec un duel qui peut être recommencé, sans pénalités en cas de défaite de votre part. La technique du duel est plutôt simple à apprendre, il faut simplement tourner dans le même sens de l'adversaire pour toujours l'avoir bien en face et garder sa main près de son revolver (le bras du joueur est contrôlé à la souris) jusqu'au gong qui indique de tirer. Si les duels étaient fastidieux, il sont devenus vraiment très classes voire même épiques.

L'autre bonne idée, déjà présente dans le premier opus, est la gestion du bullet-time très classe, renommé ici pour l'occasion en mode concentration. Avec Ray, quand la jauge de concentration est remplie appuyer sur un bouton vous fait passer en mode concentration et vous pouvez alors marquer les ennemis à l'écran dans le temps imparti. A la fin du temps, Ray tire automatiquement sur les ennemis marqués. Pour Thomas, le mode concentration est un peu différent. Lorsque la jauge est remplie et que je joueur appuie sur la touche, le viseur se déplace automatiquement d'une cible à l'autre et il vous suffit d'appuyer sur le bouton de tir tout en déplaçant la souris vers le bas pour simuler le chien.

Tu la reconnais cette sale trogne ? C'est la tienne !

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Les effets de lumières sont assez sympa
Si le premier Call of Juarez souffrait d'une optimisation désastreuse, il faut bien avouer que Techland a fait de sacrés progrès dans l'optimisation de son jeu. La dernière itération du Chrome Engine tourne très bien, même sur des machines modestes. Avec un PC haut de gamme d'il y a trois ans, vous pourrez très bien faire tourner le jeu tout à fond avec un nombre d'images par secondes très correct. Le jeu vous fera traverser des environnements très variés avec tous les indispensables du genre : le jeu débute dans les contrées de Géorgie pour vous mener vers le désert d'Arizona pour vous mener jusqu'au Mexique avec ses haciendas et ses ruines aztèques. L'une des nouveautés du jeu est de proposer, à plusieurs moments, des phases d'exploration libres. Dans d'immenses zones, vous pouvez exécuter des missions à la GTA, chercher des trésors cachés, sauver des pauvres paysans de l'exploitation de promoteurs immobiliers etc. Ces phases sont facultatives, mais faire les missions vous permettra de gagner de l'argent qui pourra ensuite être dépensé pour acheter des armes de meilleure qualité (et un flingue en or, ça n'a pas de prix).

Le gros point noir du jeu est sa gestion de la physique, qui est cantonnée au strict minimum. Certes, on peut détruire quelques objets (bouteilles, lampes à huile qui prennent feu etc.) mais on n'interagit que très très peu avec le décors et on est très loin des ténors du genre comme Crysis ou, dans un autre domaine, Red Faction : Guerrilla.


En multi, tu n'iras point

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La liste des joueurs fait peur à voir
Sur PC, le mode multi du jeu souffre essentiellement du manque de serveur dédié (non, même pas un serveur dédié Windows). Du coup, on se retrouve à jouer sur des parties hébergées par des tiers, ce qui résulte par un lag complètement atroce. Pourtant, le mode multi du jeu méritait mieux avec 5 modes (un DM « Western-Style », un TDM « Western-Style », un mode de jeu baptisé "Wanted" où tous les joueurs pourchassent le joueur recherché, seul à marquer des points lors des frags, un Wanted en équipe baptisé chasse à l'homme et enfin un mode de jeu avec des objectifs baptisé "Légendes du Far West"). En multi, vous avez le choix entre plusieurs classes de personnages (5 de base, plus 8 à déverrouiller). Dommage que toutes ces classes ne soient pas très bien équilibrées, puisque certaines classes à déverrouiller sont franchement meilleures que les classes de base. De plus, dans chaque partie, le joueur gagne de l'argent en fonction du nombre de frags, argent qui permet ensuite d'améliorer son personnage. On regrette néanmoins que les statistiques ne soient pas persistantes, et il faudra tout recommencer à chaque nouvelle partie. Une bonne raison d'empêcher les joueurs de quitter le serveur en cours de partie, mais c'est un système qui n'encourage pas la rejouabilité.
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On gagne de l'argent qui permet ensuite d'améliorer son personnage.
Il n'est question que d'un maximum de 16 joueurs (12 sur consoles) par partie et donc on se cherche un peu sur certaines cartes urbaines très grandes avec de nombreux bâtiments. Néanmoins, l'ambiance western fait son effet....

Sortez les winchester et dégainez les colts

Call of Juarez : Bound in Blood est très bon jeu de genre, avec une immersion dans le western particulièrement appréciable, même si l'on regrette que les musiques soient un peu en deçà de celles du premier épisode. La campagne solo, aussi prenante qu'elle soit, est très courte (7h, la moyenne basse du genre) et plutôt facile à cause d'aides à la visées assez pénibles et impossibles à désactiver ; de plus, la rejouabilité du titre n'est pas très bonne car, même si on a le choix entre deux personnages, le dénouement est toujours identique. Au niveau des regrets, on note aussi l'absence de mode coopératif, malgré un jeu qui s'y prêtait totalement et le service minimum au niveau du multijoueurs (d'autant plus que les DLC sortis sur console se font attendre sur PC).
par utr_dragon 2 commentaires, dernier par utr_dragon
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Commentaires

BUG

System Failed
Nb msg : 206
(#1) 10 septembre 2009 à 09h29
C'est vrai tout ca, mais qu'est-ce que je l'aime ce jeu !
Ceux qui savent ne parlent pas. Ceux qui parlent ne savent pas. Le sage enseigne par ses actes, non par ses paroles.
utr_dragon

Rédacteur en Chef/Dieu
Nb msg : 2502
(#2) 11 septembre 2009 à 00h17
Oui, comme je le disais, c'est un titre qui n'est pas exempt de défauts, mais il est indéniablement attachant.
No comment !
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