Nous vous proposons de passer en revue les différents éléments qui composent cette manette.

Système Pivot

Bien évidemment, difficile de ne pas commencer par cela. Les 2 zones pivotantes de cette manette sont identifiées « pivot A », à gauche et « pivot B », à droite. Les 2 parties sont indépendantes, ce qui donne 4 configurations de contrôles distinctes, bien que 2 soient plus évidentes que les autres. Les faces contiennent les boutons suivants :

• Pivot A  –  Façade 1 : 1 stick et 1 D-pad
  
• Pivot A  –  Façade 2 : 1 D-pad, et 2 boutons : LSB et RSB
  
• Pivot B  –  Façade 1 : 1 stick et 4 boutons : X, Y, A, B
  
• Pivot B  –  Façade 2 : 4 boutons : X, Y, A, B et 2 boutons : P1 et P2

Par défaut, les zones pivotantes sont verrouillées, à l'aide des 2 commutateurs situés à l'arrière. Ils font donc commencer par les passer en position ouverte. On peut alors faire pivoter les zones rotatives, dans un seul sens : elles ne peuvent pas faire de 360 °. Sur la tranche de chaque bloc se trouve une large encoche, qui permet d'aider à accompagner le mouvement.

Les plus observateurs auront cependant remarqué un problème : mais comment cette rotation est possible avec la hauteur des sticks ?

Les Sticks

Les sticks sont comme sur d'autres modèles, avec leur plastique pour la tige et gomme légèrement concave pour la tête, mais apportent trois nouvelles fonctionnalités : « l'antidrift » et le « PRO-AIM ». La première est signalée par sa sérigraphie « antidrift » directement sur la manette, c'est une technologie pour parer le problème de drift en jeu, qui se matérialise comme une ou des actions ne venant pas de vous.

Par exemple, votre caméra ou votre personnage effectuent un déplacement involontaire alors que vous ne touchez pas à votre contrôleur. Sa cause est majoritairement due par l'usure naturelle. L'antidrift permet alors de se protéger ce problème qu'il sera malheureusement compliqué de tester, notre manette étant neuve. Sur le principe, le constructeur utilise des sticks équipés de capteurs à effets Hall. Ces capteurs fonctionnent par magnétisme, et donc n'ont aucun contact avec les sticks, contrairement aux autres technologies à potentiomètre.

Comme deuxième fonctionnalité, il y a le mode de ciblage PRO-AIM qu'il est possible d'attribuer sur l'un des quatre boutons supplémentaires. Ce mode ajuste la sensibilité des sticks pour une précision améliorée, avec un choix de 10 niveaux.

Et la troisième feature ? Les sticks sont en fait rétractables, afin de diminuer leur hauteur, pour rendre possible la rotation des pivots. L'opération est simple, mais pas vraiment intuitive. On comprend mieux pourquoi le constructeur avait mis des visuels particuliers sur l'emballage à ce sujet. Il faut là encore procéder à une rotation, cette fois de la tête du stick. On peut tourner d'un quart de tour, soit vers la gauche ou vers la droite, à sa convenance, et la tige se rétracte et perd un bon 5 mm. Pour que le stick retrouve sa taille initiale, il suffit de tourner à nouveau d'un quart de tour.

Les croix directionnelles

Comme on le disait, il n'y a pas une, mais 2 croix directionnelles sur la Stealth Pivot. Elle sont toutes les 2 placées sur le Pivot A et offrent toutes les 2 le même un design qu'on pourrait qualifier de standard. En revanche, elles diffèrent par leur retour tactile, qui n'est pas le même. Sur la façade 1, on a un retour bien plus mécanique et donc bruyant que sur la façade 2, et suivant les types de jeu, ou d'autres conditions, on pourrait préférer l'une ou l'autre.

Les boutons d'actions

La description chinée sur la page produit de Turtle Beach nous communique que  – La croix directionnelle, les boutons ABXY, les boutons assignables et les gâchettes comportent des interrupteurs à microcontacts qui garantissent des réponses plus fiables et plus rapides ». Dans la réalité, les boutons d'actions (et les autres cités) provoquent un clic d'activation tactile et audible. Nous imaginons que côté conception, il s’agisse d'un interrupteur mécanique reposant sur une membrane. Maintenant, dans la réalité, ils sont beaucoup plus plaisants à l'utilisation quotidienne et leur activation se fait effectivement plus rapidement. Le bouton Xbox au centre de la manette se voit aussi tactile, ce qui démontre l'engagement du fabricant à soigner les détails jusqu'au bout.

Les gâchettes

Les gâchettes reprennent grosso modo la forme et la disposition adoptée sur les manettes Xbox One – et comme c'est un modèle qui fait ses preuves, c'est une excellente chose –  avec au centre la connectique USB Type C. Notez les deux switchs à côté des gâchettes : c'est un réducteur de course pour les touches LT et RT. C'est efficace, la distance d'activation se voit réduite d'environ 80 % et même en forçant, la gâchette ne retrouve pas son état d'origine. Le positionnement des switchs permet en plus de faire cette action en plein jeu : c'est pratique sur un FPS, mais sur un jeu de course, on laissera la course habituelle. Quand elle est réduite, les gâchettes LT et RT ont un comportement très intéressant : le retour est assez sec et rapide. À ce niveau, Turtle Beach fait aussi bien que Razer et sa Wolverine Tournament et propose un mécanisme qui ravira les amateurs de FPS.

Les boutons supplémentaires

4 boutons supplémentaires prennent place sur la Pivot : P1, P2, P3 et P4. P1 et P2 sont sur le pivot, tandis que P3 et P4 sont les palettes à l'arrière. Sur chacun de ces boutons on peut mapper un autre bouton de la manette. Par exemple, vous pouvez attribuer le bouton A à P1, LB à P2 et ainsi de suite. Cette fonctionnalité à la fois logicielle et sa matérialisation physique sont particulièrement pratiques dans les jeux de tir à la première personne (FPS), notamment lors des combats au corps à corps, où les palettes sont facilement accessibles après avoir pris en main la manette. Leur positionnement permet une utilisation avec les annulaires ou les majeurs selon votre prise en main ; ils semblent suffisamment larges pour être utilisés de manière efficace même lors de parties dynamiques. Avec les 10 profils intégrés disponibles, vous pouvez définir des assignations de boutons et des paramètres spécifiques en fonction des jeux et des contextes.

L'écran, dénommé command display

Un des arguments de cette manette est son écran situé sur la tranche supérieure, conçu comme un centre de commande. Vous pouvez utiliser cet écran pour régler les fonctionnalités et les caractéristiques de la manette, comme l'attribution des touches supplémentaires ; mais aussi afficher les notifications de vos réseaux sociaux préférés sur le tableau de bord du Command Display afin d'être tenus au courant du prochain repas chez votre belle-mère.

L'intérêt de l'écran réside donc dans la possibilité d'affinage rapide de la manette, mais aussi d'une connectivité sociale qui permet de maintenir la Stealth Pivot entre ses mains. Il est lumineux (paramètre réglable) et réactif à l'utilisation.

A noter cependant que, contrairement à la Stealth Ultra, ici l'écran est monochrome, et qu'il est plus petit.

Juste au-dessous, on retrouve les boutons de gestion de menu Xbox habituels, et, juste en dessous, on a le fameux slider, flanqués de 2 petites zones de Led. le slider est un bouton à 3 positions, qui sert, de base à gérer le volume (- / Mute / + )

Connectique

La Stealth Pivot dispose d'une connexion sans fil et de facto d'un système de batterie. Ici pas de piles mais une vraie batterie au lithium, censée nous durer 20 heures à l'utilisation, selon le mode d'économie d'énergie choisie, en théorie. La connexion entre l'ordinateur et la manette se fait à l'aide d'un dongle USB, mais peux aussi se faire via le port USB, si la batterie était vide.


Le dongle est spécifique à la manette, comme souvent. Il mesure 5 cm de long, ce qui peut paraitre beaucoup au vu des dongles de souris par exemple. Mais c'est la longueur standard dès qu'on trouve un bouton de synchro et une Led d'état.

Si vous souhaitez connecter la manette en direct, il vous suffira de prendre ce câble d'une longueur très généreuse de 3 mètres. Il est tressé, donc théoriquement plus solide qu'un câble gainé, mais surtout beaucoup moins sujet aux nœuds. La connectique Type C offre une compatibilité étendue avec d'autres périphériques. Pour aller plus vite, on peut la charger à chargeur USB. On peut également souligner que, contrairement à Stealth Ultra, la Pivot ne dispose pas d'un dock de recharge.

Dernier point niveau connectivité, la manette dispose d'une prise microphone/casque en 3,5 mm qui permettra de profiter du son directement depuis la manette. Turtle Beach a une certaine expérience en la matière, ce qui explique pourquoi on trouve également la technologie de la marque dénommée « Superhuman Hearing ». Derrière ce nom se trouve ce qu'on peut expérimenter chez d'autres, comme Creative avec son Scout Mode, à savoir une amplification de certaines fréquences précises, dans le but d'amplifier les bruits de pas ou de tirs et gagner un avantage tactique. Comme souvent, le résultat est dépendant du jeu utilisé et de l'ouie de l'utilisateur.

Voici pour le tour détaillé de cette manette Stealth Pivot, bardée de nouvelles fonctionnalités et de petites choses que nous avons hâte de tester en conditions réelles, c'est-à-dire en jeu. Mais il faudra d'abord les configurer correctement dans le logiciel du fabricant, ce qui dans notre cas va se faire sous WIndows.