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Ozone Strike
Les claviers dits mécaniques ont de plus en plus le vent en poupe auprès des gamers, mais ils sont souvent proposés à des tarifs très importants. Ozone, société créant des périphériques de jeu et dont le credo est le rapport qualité/prix tente, avec le Strike, de proposer un produit plus abordable. L'objectif est d'avoir un clavier avec un toucher incomparable et très résistant. Alors, peut-on avoir des switch Cherry MX sous les doigts sans y laisser sa carte bleue ?

Réponse dans notre test !


Déballage

La boite est bien évidemment rouge, avec des écritures blanches — les couleurs du constructeur. Toute simple, cette boite reprend le schéma classique de la belle photo du produit devant, et des specs derrière. Il n'y a pas de fenêtre en plastique transparent laissant apparaitre partiellement la bête et il faudra donc ouvrir l'emballage pour la découvrir.


Recto et verso de la boite

Le bundle du Strike
Une fois ouvert, on découvre le Strike ainsi que son bundle, situé sous le clavier dans l'emballage. Il est constitué de :
  • Un repose poignet
  • Un jeu de touche QSDZ supplémentaire
  • Un outil pour changer les touches
  • Un adaptateur USB -> PS2
  • De la documentation
  • Un repose poignet
Il n'y a pas de CD dans cette liste, c'est parce qu'il ne vous sera pas nécessaires de vous rendre sur le site officiel d'Ozone, car il n'y en a tout simplement pas besoin. Le Strike n'embarque aucune fonctionnalité en requérant.

Passons maintenant à une revue de détail de ce clavier.

Présentation détaillée


Dimensions et poids

Le tableau suivant permet de voir en comparaisons les mensurations de diverses références de claviers — mécaniques ou pas — ce qui permet de remettre le Strike en perspective.

NomPoids (g)Largeur (mm)Hauteur (mm)
Clavier basique981460168
Clavier multimédia1045483220
Logitech G151015490220
ROCCAT Isku960509247
Corsair K601160438165
Ozone Strike1405442155

Le Strike est le clavier le plus lourd qui soit jamais passé entre nos mains. Cela s'explique par son mécanisme mécanique, qui utilise une plaque métallique comme fond. Ce poids est gage de stabilité, notamment, et bien entendu, de longévité. Les dimensions sont somme toute classiques, le clavier n'offrant pas de touches macro ou multimédia. On reste donc dans le volume d'un clavier 105 touches basiques, bien que l'arrière soit plus épais.

Touches rouges

Le système d'échange de touches en action
Le Strike est livré avec un lot de 4 touches à sérigraphie rouge, qui remplacent leurs consœurs à sérigraphie blanche. Il s'agit des touches QSDZ, bien connues des gamers. Ozone a fait le choix de seulement changer la couleur imprimée, tandis que d'autres, comme Corsair sur son K60 — clavier également mécanique, ont choisi du plastique complètement rouge.

L'échange de touche se fait à l'aide d'une petite pince en plastique, qui permet de faire l'opération en quelques secondes. On clipse la pince sur la touche à remplacer, on tire légèrement et la touche s'enlève, sans qu'à aucun moment on ait peur de casser quoi que ce soit. La nouvelle touche s'installe en la posant à l'emplacement libre, et en la pressant à fond. C'est un jeu d'enfant, et c'est à faire absolument !

Hub

Le hub audio / USB
Si on regarde l'arrière du clavier, on découvre une zone "hub", constituée de 2 prises jack et de 2 connecteurs USB, permettant au Strike de devenir le concentrateur de périphériques de jeu. On peut ainsi brancher son micro casque directement sur le clavier, à la condition qu'il soit uniquement stéréo et sans carte son additionnelle. On pourra par exemple y brancher un Corsair 1300 ou TT eSport Shock Spin, sa souris et une clé USB, ou bien encore un câble dédié à son téléphone portable.

Pour comprendre comment cela est possible, il suffit de regarder le gros faisceau de câble qui sort du Strike et qui va vers le PC. Il dispose lui aussi de 2 connecteurs USB, et de 2 prises jack. C'est tout simple, mais pratique. Le câble est gainé de tissu, ressemblant aux tissus thermorésistants qu'on trouve notamment sur les câbles d'alimentation des fers à repasser, et qu'on a vu également vu à la rédaction de ZeDen sur des câbles USB de souris. Cela change du plastique traditionnel, et cela a une incidence sur la tendance à prendre et à garder « le pli » qu'ont habituellement les câbles.

et son faisceau de câble
On remarque également que tous les connecteurs sont plaqués or. L'or est le métal qui a la meilleure conductivité électrique, c'est le meilleur matériau à utiliser pour faire de la connectique performante. C'est pour cela que dans le domaine de l'audio haut de gamme, on trouve régulièrement des câbles d'enceintes avec des connecteurs recouverts de ce métal. Autant pour les jacks audio, cela parait être une bonne idée, mais pour l'USB, on est dans le psychologique plus qu'autre chose. En effet, si les câbles audio à connecteurs en or peuvent trouver une certaine justification due au fait que le signal transitant dans les câbles est analogique, dans une souris, c'est du numérique qui passe. Peu importe le métal, du moment qu'il soit conducteur et que la prise USB soit faite comme la norme l'exige, il n'y aura pas de perte, ni de gain à ce niveau-là.

Il semblerait en fait qu'utiliser des connecteurs plaqués or n'entraine qu'un faible surcoût de production, ceci expliquant sans doute l'utilisation de plus en plus courante de ces connecteurs, même si cela n'a aucun intérêt en pratique. Marketing quand tu nous tiens !

Installation

L'installation se passe sans problème. Le cordon, qui rassemble deux connecteurs USB et deux jacks audio (micro et casque), est suffisamment long pour faire le tour du bureau en passant par le pied de l'écran. Il faut brancher les deux connecteurs pour alimenter le clavier et son hub, gare aux machines faiblement pourvues en ports USB. Vous devrez peut-être sacrifier votre chauffe-tasse ou votre lance-roquette, mais vous pourrez les rebrancher à l'arrière du clavier. A noter qu'il faut obligatoirement que les 2 USB soient connectés, sinon, le Strike ne fonctionne pas.

Une fois correctement branché, on peut voir les LED du clavier s'illuminer. De couleur rouge sang bien sympathique, les 3 LED d’état du clavier sont ultra lumineuses, on ne peut vraiment pas les rater.

A l'usage

Gaming

Tout d'abord, la masse du clavier étonne : avec presque 1 500 g sur la balance, il ne risque pas de bouger de manière intempestive. Cela, ainsi que les matériaux employés, inspirent un sentiment de robustesse : on l'utiliserait volontiers en cas d'attaque de zombies. Le plastique semble résistant aux rayures et assez peu sensible aux traces de doigts. Nous constatons rapidement que le clavier est de bonne facture et sera probablement capable de résister aux attaques du temps. Tout est bien ajusté, et il n'y a pas de couinement désagréable si l'on appuie dessus, ce qui est un gage de survie dans des parties tumultueuses (de clavier).

Un switch MX black en coupe (source : Mechanical Keyboard Guide)
La disposition des touches est quant à elle totalement standard, avec un bloc de flèches distinct des touches d'édition. Toutes les touches sont à leur place, leur dimension est dans la norme, on peut donc passer à ce clavier sans phase d'adaptation. La frappe, quant à elle, est un vrai régal. Il faut vraiment essayer ce système pour réaliser que les claviers à membrane sont loin d'être agréables. Quand ces derniers commencent par opposer une résistance puis relâchent la course, les interrupteurs Cherry Black ont une résistance constante tout au long de la course, et le contact se fait assez tôt, pas besoin d'appuyer à fond. C'est plutôt reposant pour les doigts, à l'usage. La course des touches est plus longue, on a fait quelques fautes les premiers jours en accrochant les touches adjacentes en ne remontant pas assez haut les doigts, mais on s'habitue très vite.

En jeu, il sera difficile de prendre en défaut ce clavier : il est parfaitement stable, et parfaitement réactif, un régal. Bon point également pour le principe du hub USB et du relai audio, il permet notamment de brancher son casque sans partir à la recherche de la tour sous le bureau. Ozone n'a pas non plus lésiné sur le bundle. L'adaptateur USB -> P2 fourni n'est pas un gadget inutile. En effet, seul un branchement sur port PS2 permet de profiter pleinement de la fonctionnalité d'antighosting du Strike. Mais même sans, le comportement du Strike est très bon.

Au chapitre des absences remarquées, difficile de ne pas songer au retroéclairage, sur lequel le constructeur a du faire l'impasse certainement pour une question de prix. C'est malheureusement un point capital pour un clavier orienté gaming, où par définition, on aime jouer dans l’obscurité.

Autre bémol : la touche Windows gauche est remplacée par une touche « Ozone » équivalente aux touches Fn des ordinateurs portables : elle permet de lancer les fonctions multimédia (lecture, pause, etc.) placées sur les touches F1..F12. Il faut donc presser cette touche spéciale et la touche multimédia souhaitée simultanément pour que cela fonctionne, et ce n'est pas très pratique. De plus, quand on a pris l'habitude de lancer des raccourcis Windows via cette touche, on peste souvent quand il ne se passe rien.

Et le dernier petit point de reproche, qui est malheureusement directement lié au fait qu'il soit mécanique, concerne le bruit des touches quand on les frappe. Au sonomètre, on relève quelques dB de plus sur le Strike que sur des claviers à membranes comme le Logitech G15. Mais plus la frappe est énergique sur les 2 modèles, et plus la différence s'amenuise : les membranes rejoignent ainsi le volume sonore des switchs Cherry MX black.

A l'usage

Développement

Le Strike en action, en environnement professionnel
Outre les gamers, les claviers mécaniques intéressent également les personnes passant pas mal de temps derrière un clavier. Nous avons donc également soumis le Strike à l'épreuve de l'open-space, vous savez, ces plateaux de bureaux avec des demis cloisons en papier qui n'absorbent presque aucun bruit, et où sont enfermés 10 heures par jours des gens bizarres avec des lunettes qui écrivent des programmes informatiques qui ne fonctionnent jamais.

Il en ressort que le Strike est également à très à l'aise dans cet environnement un peu particulier. C'est vraiment le toucher mécanique qui apporte un plus, il est vrai au détriment du silence et des nerfs des collègues. Heureusement, le bruit du clavier n'est pas trop déplaisant, avec un claquement franc des touches qui donne un bon retour auditif sur la frappe.

Conclusion

Avec le Strike, Ozone frappe un grand coup et entre dans la cours des grands. Ce clavier mécanique propose en effet pour un prix maitrisé une finition irréprochable, et une longévité très importante. Polyvalent, il saura trouver son public de joueurs avertis, notamment grâce au système de hub intégré et ses touches QSDZ amovibles. Les utilisateurs plus bureautiques apprécieront le bruit relativement agréable de ces 105 switch Mx black auquel il est très facile de s'habituer. Seul le rétroéclairage lui fait défaut, mais son prix attractif saura convaincre les récalcitrants.

Produit recommandé par ZeDen


par Xpierrot 1 commentaire par Zork
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Commentaires

Zork

Webmaster
Nb msg : 1847
(#1) 13 août 2012 à 17h16
Ça paraît très attrayant, mais comme tu le mentionne si bien, c'est le facteur bruit qui pour moi est un moins. J'aime bien un clavier qui a un bruit modeste car que ce soit pour la famille, les collègues ou pour soi-même, un clavier qui martèle c'est désagréable. Dirais-tu que tu t'y ais vraiment bien habitué ?
Webmaster et fanboy id Software.

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Caractéristiques techniques et fonctionnalités

Le site officiel d'Ozone nous présente les informations suivantes concernant son clavier :
  • 7 touches multimédia
  • Touche "Fonction Ozone"
  • Longueur de câble : 1,6 m
  • Type de touches : Cherry MX Black plaqué or
  • Durée de vie : 50 Millions de frappes
  • Anti-ghosting / fonction rollover sur n touches (seulement en PS2)
  • 2 x USB 2.0 + jacks micro et casque
  • Câble tressé avec connecteurs plaqué or
  • Repose-poignet détachable
  • Jeu de touches QSDZ supplémentaire (sérigraphie rouge ) + outil pour échange rapide
  • 8x plus rapide - Fréquence 1000Hz - Temps de réponse : 0,1 milliseconde
  • Compatibilité OS : Windows 7 / Vista / XP et Mac OSX
  • Prix : 89,90 € chez notre partenaire materiel.net