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Rico "explosion-man" Roriguez revient chez lui
Après s’être débarrassé de la dictature dans l’île sud-américaine fictive de San Esperito (Just Cause) puis sur l’île de Panao (Just Cause 2), Rico Rodriguez reprend du service dans un nouvel opus pour débarrasser son pays natal, Medici, de la dictature du Général Di Ravello. Just Cause 3, sorti au début du mois de décembre 2015, revient donc avec le studio Avalanche Studios aux manettes pour proposer la même formule, à savoir apporter la paix à grands coups de lance-roquettes et de démolitions massives.


Libérer, délivrer, c’est décidé je fais tout péter

Di Ravello sera votre cible
Le scénario du jeu est somme toutes assez classique pour un Just Cause, tout en ajoutant une petite touche sentimentale. En effet, on retrouve notre fameux Rico Rodrigez qui rentre chez lui et découvre qu’un certain dictateur nommé Sebastiano Di Ravello, qui utilise le Bavarium (un minerai utilisé pour faire des armes de destruction massive) pour asseoir son pouvoir autoritaire sur l’archipel. Notre fanatique du lance-roquettes retrouvera donc ses amis d’enfance pour mener la rébellion vers la libération totale de Medici de Di Ravello. L’histoire principale est constituée d’une grosse vingtaine de missions (25 missions pour être exact) qui débutent toutes avec une cinématique. Ce qui est assez déroutant, c’est que le jeu a un ton qui se prend assez au sérieux, et on se demande si le côté « gros nanard » est vraiment assumé ou pas par les développeurs. Quelques vannes par-ci par-là entre les protagonistes viennent parfois détendre l’atmosphère, mais globalement on reste au niveau d’un mauvais film avec Chuck Norris. C’est d’ailleurs un peu dommage, car le titre n’arrive pas à capitaliser sur l’histoire de l’ascension de Di Ravello, que l’on ne pourra suivre qu’à travers des journaux audio disséminés dans le jeu. En définitive, le classicisme de l’histoire n’arrivera pas à éveiller l’intérêt outre mesure, d’autant que le jeu manque énormément de rythme.

Base jump

Oui, ceci est la première mission
En effet, dès la première minute du jeu, Just Cause 3 donne directement le ton, avec un Rico Rodriguez perché sur le toit d’un avion et devant tirer au lance-roquettes sur des avions de chasse et des batteries antiaériennes. Difficile après ça d’introduire une progression, et on se retrouve directement après à devoir conduire notre abruti de pote Mario d’un point A à un point B dans des missions tutoriel pénibles. Autant dire que la chute est rude. Ce manque de rythme et de progression dans le jeu est renforcé par la surpuissance de Rico qui, dès la deuxième mission possède son nouveau grappin (permettant de fixer deux objets ensemble
Avec la wingsuit, fini les voitures
ou alors un homme à une bombonne de gaz pour faire office de fusée, etc.) et sa wingsuit (permettant de planer sur de longues distances). Mais le plus intéressant, c’est que le grappin, le parachute et la wingsuit peuvent être combinés pour littéralement voler sur de très longues distances. De fait, on oublie très rapidement les véhicules, dont la conduite est globalement décevante (surtout au clavier/souris, pour les véhicules je conseille la manette).

Un open-world bien terne

Pour libérer les villes, il faudra y foutre le chaos
Il m’a fallu 32 heures pour arriver à bout de l’histoire principale, et il m’en faudra sans doute plus d’une quinzaine de plus pour arriver à bout de toutes les activités que propose le titre. Attention cependant, l’open-world proposé par le titre fait le strict minimum et est assez triste et sans aucune vie. Les rares PNJ que l’on croise quand on touche le sol sont insupportables (« Oh, regardez, c’est Rico », « Bravo, tu vas libérer le pays ») et malgré la taille du monde, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent en termes de découvertes. Le jeu offre la possibilité de libérer progressivement les différentes provinces de Medici en libérant les villes et bases.
Objectif : casser le rouge
Les développeurs ont d’ailleurs une vision très personnelle de la liberté, puisque pour libérer une ville, il faudra détruire tout élément de propagande (haut-parleurs, panneau, camions d’annonces sonores, statues, etc.) et pour libérer une base, il faudra détruire tous les éléments destructibles (mais si, ceux en ROUGE vif). D’ailleurs, les habitants de l’île se retrouveront après chaque libération avec une armée régulière remplacée à l’identique par une armée de libération  – Je vous laisse réfléchir sur la philosophie du truc, vous avez 3 heures.

Pour la destruction, suivez le rouge

Élue meilleure mission de l’année
Les développeurs ont proposé différents type de défis et missions annexes qui vont du très anecdotique au défi rigolo, mais sans jamais faire progresser l’immersion du joueur. Pour le très anecdotique, Rico reçoit ponctuellement des événements aléatoires comme libérer un otage, voler une voiture ou aider les habitants grâce à votre grappin ; tenez-vous bien : dans l’une des missions, vous devez aider une habitante à rentrer chez elle en débloquant son portail. Énorme. Pour le plus utile, une fois que les zones de la carte sont libérées apparaissent des défis de différente nature : courses de voiture, entrainement au tir, voltige, courses contre la montre, etc.
Il faudra passer par les défis pour accéder aux compétences
Selon votre score dans les diverses activités, vous obtiendrez des mécanismes qui vous permettent ensuite de débloquer des compétences via un arbre de compétences. Si certaines compétences seront bienvenue, notamment la nitro des véhicules, les grenades supplémentaires, on regrette toutefois que certaines compétences qui auraient du être disponibles de base soient déblocables, comme la visée épaule notamment. J’embraye d’ailleurs à partir de la visée pour faire un petit détour par les armes. Et là aussi, le constat est globalement mitigé. Les armes manquent en effet de patate et il faudra globalement vider un chargeur sur un gars pour en venir à bout. C’est dommage, surtout dans un titre qui demande de tirer sur tout ce qui bouge.
Les armes manquent globalement de peps
Au fur et à mesure de votre progression, vous débloquerez des armes supplémentaires, mais à part les armes spéciales (en gros, celles qui font des énormes explosions), le constat est décevant. Mais globalement, le grappin est si puissant, qu’on en arrive vite à délaisser 90% des armes. Pour se défaire d’un hélicoptère, il est plus simple de l’accrocher à n’importe quel élément du décors pour qu’il s’écrase dessus plutôt que d’essayer de le détruire. Le grappin pourra faire fonctionner votre créativité et voir des avions accrochés aux éoliennes ou les ennemis envoyés en vrac faire un tour dans la mer peut être jouissif.

Un cheat intégrer pour assurer le show

La téléportation offre de beaux spots de base jump
Et si vous manquez de matériel destructeur, les développeurs ont intégré un cheat permettant de se faire livrer directement sur le terrain un package comprenant armes diverses, véhicules, et éléments spéciaux. En quelques secondes il sera donc possible de changer totalement d’arsenal et de se faire livrer un tank au bavarium, des uzis en akimbo et un lance-roquettes. Pratique pour prendre d’assaut une base entière, mais dommage pour l’immersion. En volant des véhicules civils et en les apportant au garage vous viendrez allonger la liste des véhicules disponibles, mais dans les faits on se fait tout le temps livrer es véhicules militaires : entre le scooter et le char d’assaut, le choix est vite fait. De la même manière, Rico peut se téléporter n’importe où dans l’île une fois que le lieu a été libéré. Cela permet de voyager instantanément, mais également à offrir de beaux spots pour sa wingsuit, Rico étant largué en hélico.

Les beautés de Medici

Le monde est peu vivant, mais réussi graphiquement
Graphiquement, Just Cause 3 offre de magnifiques paysages et on se prend souvent à arrêter 5 minutes la destruction pour se laisser le temps d’admirer les panoramas magnifiques. La distance d’affichage est également très appréciable et on pourra voir à plusieurs centaines de mètres à la ronde. Par contre, quand il s’agit de se rapprocher un peu, le jeu est n’est pas exceptionnel, même si ça reste bien évidemment tout à fait regardable. Le niveau proposé est extrêmement grand, mais constitué de beaucoup d’eau. Forcément pour un archipel, allez-vous me dire, mais il se trouve que malgré tout le soin que les développeurs ont apporté à la modélisation des vagues, ces grandes étendues font assez vide.
La 2e partie du jeu est moins réussie
De la même manière, si le sud de la carte est vraiment très soigné, avec des petits villages perchés en haut de falaises, des champs de lavande et de tournesols, toute la partie nord fait très vide. On retrouve des sapins et des montagnes à perte de vue, avec très peu de villes et très peu de choses à faire. Quelques camps militaires et des grandes mines à ciel ouvert achèvent de compléter ce paysage un peu morne, c’est dommage. Si les développeurs ont beaucoup insisté sur la destruction, il faut bien avouer que dans les faits, c’est assez limité. En effet, ces dernières se limitent strictement à certains objets bien identifiés en rouge et aux ponts et statues.
Laissez libre cours à votre imagination et admirez le spectacle
Mais par contre, si un petit muret de deux mètres vous fait chier pour passer avec un véhicule, il sera impossible de le démolir. En plus de ces limitations, il faut bien avouer que l’intelligence artificielle des ennemis comme des alliés est vraiment mauvaise. Par exemple, il n’est pas rare de voir des chasseurs ennemis se planter au décollage, des tanks rouler sur des jeeps, des hélicoptères se cracher à 50 mètres de vous sans raison apparente. De surcroit, même quand ils sont hors de leurs véhicules, les ennemis peinent à briller par leur intelligence. En effet, ils ne savent pas pas se mettre à couvert et se contentent de vous tirer bêtement dessus en vous touchant une fois sur deux ; de fait, quand le joueur meurt, c’est plus souvent de sa faute (accident, explosion incontrôlée, etc.) que de celle des ennemis qui seront bien en peine à vous mettre en défaut.

Passons aux choses sérieuses
Un mot enfin sur la technique, pour souligner les temps de chargement interminables au lancement d’une partie, renforcés par des temps de connexion au serveur de Square Enix. En termes de performances, ça reste correct au vu de la qualité des explosions et de la taille de la carte. Sur la configuration de test (Cf. colonne de droite), le jeu tourne aux alentours de 50 FPS avec tout en ultra et peut atteindre les 60 avec quelques sacrifices. Bien entendu, je n’ai pas échappé à quelques bugs d’affichage et quelques crashs, mais rien de bien dramatique.

Conclusion

À défaut d’être un grand jeu, Just cause 3 est un très bon défouloir. On retrouve avec plaisir notre bon vieux Rico qui amène la liberté à grand coup de lance-roquettes dans une aventure qui manque pourtant de rythme. La campagne peine en effet à se renouveler et n’est pas aidée par des missions annexes répétitives et sans grand intérêt. Heureusement que le niveau d’amusement proposé par les destructions, le parachute et la wingsuit est bon, sans quoi le jeu aurait été une déception. On notera enfin que malgré sa qualité graphique indéniable, le jeu manque de profondeur, que ce soit dans sa narration que dans l’univers qui nous est proposé.


par utr_dragon 1 commentaire par Anti
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Commentaires

Anti

pasti
Nb msg : 238
(#1) 26 janvier 2016 à 20h09
On utilisais déjà presque plus les véhicules terrestre dans les deux premiers , alors celui ci ...

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Le jeu a été testé sur une version boite PC fournie par l’éditeur.
Configuration de test :
  • OS : Windows 10 64 bits
  • CPU : Intel i5-3570K (3,40 GHz)
  • Refroidissement : Corsair H100i
  • Carte mère : Gigabyte GA-Z68XP-UD3
  • RAM : Crucial Ballistix Tactical (2x 4Go) DDR3 PC3 12800 (1600 MHz) et Crucial Smart Tracer (2x2Go) DDR3 PC3 12800 (1600 MHz)
  • Alimentation Antec High Current Pro 850 W
  • SSD : Crucial M550 et Crucial BX100
  • Carte graphique : Zotac GeForce GTX 770 Amp! édition (2048 Mo)