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Si le nom de Scourge : Outbreak vous dit quelque chose, c'est bien normal. Le TPS des espagnols de Tragnarion Studios est en effet le remake d'un de leur précédent jeu, The Scourge Project, sorti en 2010. Déjà testé sur ZeDen, le premier Scourge n'avait pas fait l'unanimité chez nous. Avec des graphismes remaniés, des niveaux retravaillés et une cure d'amaigrissement pour faire passer le jeu sous la barre des 6Go (afin de le sortir sur le XBLA et le PSN), espérons que Tragnarion Studios ait pansé ses blessures pour nous pondre quelque chose d'un peu mieux.


Moins bien que The Scourge Project ?

Graphiquement, c'est très décevant
Les différents modes de jeu sont assez classiques : solo, co-op, partie rapide (deathmatch, team deathmatch, capture the flag) et Affrontement qui est la même chose que la partie rapide mais avec quelques paramètres que vous pouvez modifier. Chez Zeden nous avons fini la campagne en co-op qui est la même que le mode solo. Commençons par le scénario, vous incarnez l'un des quatre combattants de l'escadron ECHO à savoir : Stonewall, Mass, AMP (c'est la fille au cas où vous vous poseriez la question) et Shade. Votre mission est de retrouver le Dr. Reisbeck détenu par la société Nogari qui dirige le monde de main de maître. Le scénario de Scourge : Outbreak n'en a pas l'air comme ça mais il est assez compliqué tant il est confus. La flemme aura vite fait de vous le faire oublier, de toute manière il n'est pas utile à la progression du jeu.

Vos alliés peuvent être particulièrement pénibles
Le titre s'inspire des jeux de tirs les plus prestigieux Gears of War en grande partie tant au niveau des déplacements des personnages, qu'au niveau des décors ainsi qu'au niveau des armes. Cela part d'une bonne intention mais le gameplay va rapidement vous lasser. Tragnarion Studios avait su se démarquer d'un point de vue esthétique sur The Scourge Project (voir le test de Zeden ici). Mais Scourge : Outbreak son remake souffre ici d'un visuel assez médiocre et pourtant, presque quatre ans séparent les deux TPS. La modélisation des personnages est très perfectible à l'image des cicatrices sur le visage de Stonewall, on aperçoit des erreurs d'un autre temps comme la tête des personnages qui n'est pas assez ronde. Les décors sont plutôt variés mais on les aurait préféré fini. Les ennemis ne sont pas spécialement beaux mais ils sont surtout trop peu nombreux : le méchant classique au fusil d’assaut, celui au minigun ou au lance-grenade plus difficile à tuer, les snipers et les araignées. Heureusement, quelques boss font leur apparition et vous devrez user d'ingéniosité pour en venir à bout.

Une réalisation trop légère

Un Gears of War du pauvre

Les grosses araignées sont moins fatigantes à tuer que les petites
Comme je le disais plus haut le système d'armement s'inspire de Gears of War, ce qui veut dire qu'il n'y a pas beaucoup d'armes en vérité : un fusil qui tire en continu, l'autre en rafale, grenades, lance-grenades, fusil de précision, fusil à pompe, minigun et un pistolet que vous n'utiliserez jamais. Vous ne pouvez porter que deux armes à la fois et deux grenades au maximum. C'est un peu décevant mais par contre les armes sont assez maniables, préférez ici le tandem clavier-souris que la manette. Vous disposez de la roulade, très efficace lorsque vos ennemis lancent des grenades ainsi que le bouclier de plasma qui vous protège pour une courte période. Ce dernier s'utilise en correspondance de la barre d’énergie situé en haut à droite appelée « Ambroisie ». Une légère pression sur le bouton du bouclier vous protège et un « laissez-appuyer » vous permet de faire une onde de choc. Celle-ci s'avère très efficace lorsque les araignées vous embêtent, son déclenchement diffère en fonction de votre personnage, et c'est bien la seule chose qui diffère. Par exemple Stonewall frappe le sol directement, Shade lui, envoie l'onde de choc à deux mètres devant lui. Le problème étant, ces deux fonctions se conjuguent assez mal car elles squattent la même touche, mauvais choix de la part des développeurs. L'Ambroisie s'épuise rapidement, par contre vos bots excelleront dans l'art du « bouclier+soin » pour vous remettre rapidement sur pied. Scourge : Outbreak dispose aussi d'un système de progression basé sur l'expérience assez anecdotique, on sent mal que votre personnage devient de plus en plus fort. Une chose encore : le corps à corps est totalement inefficace, vous aurez vite fait de vous en rendre compte.

Vous avez dit IA ?

Vous ne rêvez pas, c'est du Google traduction...
Passons à l'IA, je vous le dis tout de suite ne comptez pas sur vos alliés pour faire des kills ce n'est pas leur point fort, de plus il faut quelquefois aller les soigner. Quant à l'IA ennemie elle n'est pas si mal, ils se mettent à couvert pour vous tirer dessus et utilisent les tourelles dès qu'elles sont disponibles, quelques bugs vous faciliteront la tâche. Le jeu en mode normal est assez facile mais parfois vous devrez faire face à d'innombrables vagues de bots mal dosés qui se ruent sur vous à coups de minigun. Les checkpoints sont rares, c'est assez rageant pour les quelques fois où vous allez mourir mais cela rallonge la durée de vie. D'ailleurs comptez à peu près 7 heures pour terminer Scourge : Outbreak en co-op. Mais ne vous amusez surtout pas à le faire en solo si vous ne voulez pas mourir d'ennui tant il s'avère répétitif et lassant.

All your base are belong to us

15 min plus tard...
Quelques défauts sont tout simplement inacceptables, comme par exemple les sous-titres qui ne reflètent absolument pas ce que disent réellement les personnages. La traduction a été complètement bâclée, s'en est presque drôle. Pendant un dialogue un « You're right » de l'un des personnages a été traduit par « Trop droite » dans les sous-titres. Et ce n'est pas simplement in-game mais il y a aussi beaucoup d'erreurs d'orthographe et de traduction dans les menus. Heureusement qu'on ne s'entiche pas du scénario dans Scourge : Outbreak. Petite pointe de blancheur dans cette noirceur indélébile : la bande-son, entraînante et bien travaillée pour coller à l'ambiance.

Conclusion

Venons-en au plus triste, ZeDen n'a pas pu tester le mode multi car tout simplement les joueurs délaissent ce jeu. Le soir ou en pleine après-midi aucun joueur ne se connecte pour faire de partie rapide, vraiment aucun. J'imagine que les packs de maps même à 1,59€ ne partent pas comme des petits pains. C'est cruel mais ce que propose Scourge : Outbreak d'autres jeux le font mieux même à prix réduit. Les personnages ne sont pas charismatiques pour un sous, les graphismes datent, le gameplay n'innove pas... Dès la première heure de jeu le joueur ressent tous les défauts du titre. Non, véritablement Scourge : Outbreak est un jeu à éviter même pour les moins exigeants.


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Le jeu a été testé en coopération à deux joueurs sur des versions tests Steam fournies par le développeur.