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Arrivée de la Sniper A88X !
La carte mère est la colonne vertébrale de n'importe quelle configuration de PC. Gigabyte le sait bien, et propose un très vaste catalogue de C.M., de la plus simple à la plus complexe, pour que chacun y trouve son compte suivant ses besoins et son budget. Mais les joueurs ne sont pas des utilisateurs comme les autres, et le constructeur Taiwanais a sorti le grand jeu pour leur proposer la quintessence de son savoir-faire et de sa maitrise technique, avec la gamme G1.Sniper, dont on a testé les principaux modèles sur 4 générations (Sniper 1, Assassin 2, Sniper M3 et bien évidemment la Sniper 5). Mais elles partageaient un prix démesuré, souvent supérieur à 400 euros pour les modèles E-ATX. Pour toucher le plus grand nombre de joueurs, Gigabyte a sorti différentes déclinaisons plus abordables, et c'est une première, une version pour CPU AMD. Architecturée autour du tout dernier chipset AMD, l'A88X, elle reprend le design des Sniper tout en restant raisonnable sur sa fiche technique ainsi que son prix. Fera-t-elle un headshot du premier coup ? Réponse dans notre test !



Déballage

La boite de la G1.SNIPER A88X est classique. Elle adopte un look similaire à celui de la Sniper 5, avec le logo de la famille G1.Killer, représentant un crane surmonté d'un béret. Le dos de la boite présente quant à lui les principaux points intéressants de la carte, et ils sont nombreux, comme l'atteste la fiche technique bien dense qui se trouve ci-contre, dans la colonne de droite.


Le recto et le verso de l'emballage

On voit déjà en revanche qu'avec cette référence, le constructeur revient à un emballage plus classique. Exit donc les boites gigognes couleur camouflage militaire avec poignée de transport, on a ici une boite normale de carte mère signée Gigabyte. Si on l'ouvre, on découvre un bundle très succinct :
  • un logo autocollant Gigabyte
  • un shield ATX
  • 4 câbles SATA 3.0
  • DVD d'installation
  • Manuel d'installation
Intéressons-nous maintenant de plus près à la carte en elle-même.

Layout

La carte en vrai
Gigabyte a troqué les habituelles couleurs bleues et blanches de ses modèles classiques pour partir sur du vert et du noir, plus en adéquation avec le positionnement militaro-gamer de cette mobo. Globalement, le layout est soigné, et surtout, on a une impression que les composants ont de l'espace. Les connecteurs sont bien accessibles, et sont bien identifiés, ce qui facilitera l'installation. On voit que la carte embarque 2 ports PCI-Express, mais, contrairement à la Sniper 5 capable de faire à la fois du SLI et du Crossfire, cette A8XX se limite au système bi-GPU de chez AMD.

Connecteurs disponibles
Le panneau arrière est quant à lui très riche en ports. On aura le plaisir de trouver un vrai port PS/2, ce qui est une aubaine pour ceux qui ont leur clavier ou leur souris fétiche avec ce format de connecteur. On trouve aussi pas moins de 3 sorties vidéo — dont une VGA, toujours pratique — pour profiter de la carte graphique AMD Radeon intégrée à l'APU. En revanche, certaines spécificités de précédentes G1 ne sont plus de la partie. Ainsi, il n'y a plus de bouton O/C, et plus de bouton pour changer de BIOS, mais on retrouve ce dernier directement sur la mobo. Pas moins de 6 connecteurs USB sont présents, dont 4 en USB3.

À l'emplacement des connecteurs audio, on retrouve les très classiques connecteurs jack 3,5 mm analogiques des systèmes 5.1 : deux canaux avant, deux canaux arrière et la paire voie centrale et basses. L'originalité de cette carte est de proposer une sortie casque « amplifiée », stéréo uniquement, pouvant aussi être utilisée en sortie ligne. On trouve enfin deux sorties numériques (S/PDIF), TOSLINK et RCA. Tous les connecteurs audio et vidéo (sauf TOSLINK) sont plaqués or, couramment utilisé en hi-fi pour sa conductibilité et son inoxydabilité. Ceci relève ici autant de l'argument marketing que technique : les connexions numériques sont assez peu sensibles à la qualité du signal et seuls les jacks analogiques peuvent bénéficier d'une meilleure conduction.

La présence d'une sortie numérique est appréciable pour utiliser un amplificateur externe sans altérer le signal et le connecteur RCA permet de relier des équipements éloignés, quand la fibre optique est limitée à quelques décimètres.

Et pour finir, parlons un peu du pack de technologies « Ultra Durable », passée en version 5 en fin d'année dernière mais qui est ici dans sa version 4 Plus. Elle regroupe en fait un ensemble d’éléments dont l'objectif est d'assurer une durée de vie exemplaire à la carte mère :
  • Condensateurs solide à faible ESR
  • Bobines en ferrite
  • MOSFETs à faible RSD(on)
  • PCB à 2 onces de cuivre
  • PCB en fibre de verre
  • Nouveau radiateur

Ultra durable !

Le message qu'il faut retenir est clair : le constructeur ne fait pas de concession sur la qualité des composants de la carte. Passons maintenant au montage de l'engin.

Installation

Montage dans la tour

Notez la ligne verte !
L'installation du processeur, de la RAM et du ventirad se sont fait fort simplement sur cette G1 Sniper. En effet, rien n'est venu gêner l'installation d'un gros ventirad car il y a plein d'espace libre autour du socket FM2+. Il a juste fallu démonter les 2 supports plastiques situés autour du socket, car le ventirad Noctua NH-U14S de test utilise son propre système de fixation.

Comme la carte embarque une solution graphique au niveau du CPU, il n'y a pas besoin de carte graphique PCI-E. Pour autant, on constate qu'aucun connecteur interne n'est dans l'alignement des ports PCI-E, comme on a pu le voir sur des cartes bas de gamme. Il y a de place sur cette A8XX ce qui facilite forcement le câblage, notamment celui des périphériques SATA et des prises de façade et c'est très pratique.

Une fois sous tension, on remarque que des LEDs vertes s'allument et illuminent une ligne. Elle matérialise la zone dans laquelle sont regroupés les composants audio, au bord de la carte. On y trouve notamment le chipset protégé par un blindage doré, et l’amplificateur modifiable, comme sur la sniper 5, même si le chipset ici n'est pas signé Creative mais simplement Realtek.

L'UEFI

Au premier boot, un arrêt dans le « BIOS » de la carte mère est obligatoire afin de faire le tour du propriétaire des options offertes par la carte à ce niveau-là. Mais la première chose qui surprend, c'est l'UEFI de Gigabyte, qui remplace le traditionnel BIOS et son interface bleue et jaune qu'on connait depuis 20 ans. En effet, ici on a droit à une interface graphique résolument moderne, qui se pilote s'il vous plait à la souris et qui est dans une résolution bien supérieure à 640 * 480. Si l'écran est compatible, on peut avoir du full HD.

L'interface respecte plus ou moins l'organisation classique d'un BIOS, mais à la sauce Windows. Du coup, on a la modernité tout en gardant une certaine continuité. Si on s'attarde sur les options proposées, on voit notamment que les écrans destinés à l'overclocking sont bien évidemment ultra-complets, et le mot est encore faible. Les paramètres actuellement utilisés sont aussi affichés, ce qui permet de bien savoir ce qui a été pris en compte ou pas. En plus, l'interface est multilingue, mais il n'y a malheureusement pas le français, mais nos amis allemands, russes et chinois seront ravis de voir que leur langue est disponible.


Que de paramètres !

Il faudra donc prendre un peu de temps pour lire la documentation et faire quelques essais, au vu de la montagne de réglages proposés. Le monitoring proposé est également très complet. Les fans d'overclocking trouveront eux aussi tous les réglages qu'ils attendent, présentés de manière claire, dans ce que Gigabyte appelle le M.I.T, le « Motherboard Intelligent Tweaker », véritable centre névralgique de l'overclocking de la carte mère.


L'attirail parfait de l'overclocker est là, quel que soit sa langue natale ou presque


Setup d'installation

Le setup d'install
Le DVD de drivers de la G1.Sniper A88X n'affiche plus le splash screen aux couleurs de la carte, avec le visuel si particulier de la tête de mort coiffée d'un béret militaire et le poignard entre les dents comme on le voyait sur d'autres G1.Sniper, et c'est bien dommage car c'était dans l'esprit de la carte mère. Il est assez classique, alors que celui de la Sniper 5 avait un flat-design plus proche de Windows 8.

Le DVD propose en fait une interface qui permet de choisir les drivers et les applications Gigabyte à installer. Au vu de la très longue liste d'items disponibles, Gigabyte a prévu un gros bouton « Xpress Install » qui installe tout, sans se poser de question, ni en poser à l'utilisateur. Pour une première installation, c'est ce qu'on va faire. On pourra toujours réinstaller de manière plus sélective, en faisant l’opération manuellement par la suite.

Le DVD de 3,5 Go propose également le minimum vital pour installer un PC tout neuf : une version de Firefox, un winzip et un antivirus. De quoi aller sur le net et finir son installation tranquillement. Gigabyte a donc réalisé un quasi-sans faute sur le package logiciel fourni.

Maintenant que tout est installé, on va faire le tour des utilitaires proposés par le constructeur.

Utilitaires

Le DVD d'installation déploie également un ensemble d'utilitaires bien faits et qui sont pour la majorité intéressants. Il faudra prendre le temps de se familiariser avec eux, au risque de passer à côté de fonctionnalités pratiques et donc de ne pas profiter pleinement de la carte. Pour les habitués de la marque, il y a 2 logiciels habituels qui manquent à l'appel, à savoir Smart 6 et Touchbios, que le constructeur a arrêté de maintenir depuis l'introduction du chipset Z77.

App center

La marque n'a pas ménagé ses efforts de développement pour cette nouvelle génération de Sniper, et les logiciels autrefois disparates se trouvent maintenant regroupé dans un hub, dénommé simplement Appcenter. Il reprend le flat design utilisé sur Windows 8.


Appcenter

Il permet de lancer toutes les applications une par une, mais permet également leur mise à jour ainsi que celles des pilotes. C'est très pratique.

@BIOS

Cet autre outil permet de mettre à jour le BIOS de la carte mère directement sous Windows. Il est générique à toutes les cartes mères du constructeur, et lui aussi dispose désormais du nouveau look. On peut ainsi mettre à jour le BIOS directement depuis un serveur en ligne, ou depuis un fichier, ou faire une sauvegarde du BIOS actuel.

Notre G1.Sniper A88X est arrivée avec le BIOS en version F1, mais un BIOS plus récent est disponible. Les premiers BIOS pouvant avoir de petits défaut de jeunesse, c'est toujours une bonne chose que de mettre à jour, et @BIOS est particulièrement bien pensé. On clique sur le bouton de mise à jour. Il demande à ce qu'on choisisse le serveur, et propose ensuite le BIOS le plus récent à jour, dans notre cas F2. Il suffit ensuite de confirmer, et la procédure de flashage du BIOS est lancée. Une fois terminée, il n'y a plus qu'à rebooter le PC.


@BIOS en action

À noter que l'opération est sans risque, la carte mère étant équipée d'un double BIOS qui permet justement de récupérer la carte dans les rares fois où l'upgrade échoue (ex : coupure de courant), sans avoir à la retourner au SAV ou la mettre à la benne. Après le reboot, le BIOS principal, qui vient d'être mis à jour, est ainsi recopié dans le BIOS de secours.

On remarquera également au passage la taille du BIOS. Alors que la normale était encore récemment d'utiliser des puces de 16 Mbits (2 Mo), la Sniper 5 utilise des puces de 64 Mbits (8Mo). L'UEFI n'est sans doute pas étranger à cette prise de poids.

EZ-Setup

Comme son nom l'indique, ce logiciel a pour but de configurer les technologies qui sont parfois un peu compliquées d'accès. Pour chacune, on retrouve un onglet spécifique.


EZ-Setup, comme son nom l'indique
On peut ainsi plus facilement passer de l'AHCI au RAID ou activer l'Intel Smart Response par exemple.

EZ Tune

EZ Tune est la version modernisée de Easy Tuner 6 qu'on trouvait habituellement dans le pack de logiciels de la marque. Il offre plusieurs modes de fonctionnement, avec des presets de fréquence pour overlocker, ainsi qu'un mode avancé, proposant de plus en plus de réglages. On peut donc en fait changer les paramètres à la volée sous Windows, mais il faut savoir ce qu'on fait, sinon c'est le freeze assuré.


Pour tirer le max de son CPU !

L'outil propose également de visualiser les informations du processeur et de la RAM, exactement comme avec CPU-Z, sur lequel Gigabyte s'est peut-être basé, ce qui peut éviter de l'installer.

Pratique aussi, l'outil permet de configurer des rampes de fonctionnement pour les prises ventilateurs, en fonction de la température relevée sur les sondes de la mobo. Bref, tout l'attirail moderne de l'overcloker est là.

Partie graphique

Un cœur graphique performant ?
Une des forces des APU - Processing Unit - d'AMD est la présence d'un cœur graphique dérivé des Radeon aux côté d'un processeur x86 classique, dans notre cas il s'agit d'un HD 8670D. C'est la plus grosse carte graphique intégrée dans un processeur graphique du fondeur texan, et elle dérivée, comme son nom ne l'indique pas, de la famille des HD 6900.

L'outil GPU-Z nous en apprend plus sur ces caractéristiques techniques. Elle supporte les dernières technologies, notamment DirectX 11.1, tourne à 884 Mhz et dispose d'une interface mémoire 128 bits. Coté mémoire, elle utilise en fait la RAM du PC — par défaut 64 Mo — mais cela peut monter jusqu'à 512 Mo après paramétrage dans le BIOS.

Reste à savoir si on peut jouer avec ça : quelques benchmarks graphiques permettront d'en savoir un peu plus.

L'avantage d'utiliser une Radeon comme le fait AMD, plutôt qu'un cœur spécifique comme le fait Intel, se voit notamment au niveau des drivers. Intel a dû sortir des pilotes spécifiques, avec peu d'options, alors qu'AMD a pu profiter de sa suite Catalyst, et tout de suite, c'est plus pertinent comme façon de faire. On a ainsi l'impression d'avoir une vraie carte graphique et non un sous-produit.

CPU de test

A10 en approche
Afin de tester cette carte mère Sniper A88X, nous allons utiliser le plus gros APU disponible à ce jour chez AMD : le A10-6800 K, avec un coefficient débloqué. Il va être un outil de choix pour voir ce qu'on peut espérer comme performances, et nous allons faire tourner plusieurs benchmarks aussi bien synthétiques que real life. Mais avant, on va s'attarder sur ca fiche technique. Le logiciel CPU-Z — habillé spécialement par Gigabyte aux couleurs de la G1 — nous donne des informations intéressantes le concernant.

3eme génération d'APU
Ce processeur — nom de code Richland — possède donc quatre cœurs, gravés en 32 nm. 3eme génération d'APU AMD, son dégagement thermique sera relativement élevé puisque son TDP est annoncé à 100 W. On voit à ce niveau qu'Intel a une longueur d'avance, mais la finesse de gravure ne fait pas tout. En effet, ce CPU embarque 4 Mo de cache L2 et tourne à une fréquence de 4,1 Ghz par défaut, et surtout, il ne coûte que 140 euros !

Maintenant que le tour du propriétaire est terminé sur les nombreuses fonctionnalités offertes par la carte, attaquons-nous maintenant aux performances.

Protocole de test

On va faire tourner nos différentes benchmarks à la fréquence nominale du processeur ainsi qu'à une fréquence plus élevée, obtenue via l'overclocking. On va également s’intéresser au comportement de la partie graphique embarquée, et bien évidemment à la partie audio !

Benchmarks CPU

LinX, le petit nouveau
Nos benchmarks utiliseront plusieurs logiciels :
  • Sandra 2011 : Cet outil rassemble de nombreux benchmarks synthétiques. On va en choisir 3 :
    • Performances arithmétiques
    • Performances multi-cœurs : bande passante intercœurs.
    • Performances cryptographiques
  • LinX 0.64 : dernier venu dans les outils de benchs populaires, LinX est particulièrement utilisé pour tester la stabilité des systèmes overclockés. Il utilise un moteur de résolution de systèmes d'équations géants, lancé en boucle. Si les résultats ne sont pas toujours identiques, c'est qu'il y a une instabilité.
  • Super PI mod 1.5 XS : ce logiciel, commençant à dater mais toujours utilisé, permet de calculer notamment 1 million de décimales de PI. C'est le temps de calcul qui nous intéressera, et contrairement aux 2 autres logiciels, c'est un test pratique.

Benchmarks graphiques

3D mark 2011
Qui a la plus grosse ?
On ne présente plus 3Dmark 2011, ce benchmark sorti fin 2010, made in FutureMark. On utilise le mode « Performance », qui est le mode par défaut. Les résultats 3Dmark comportent une note principale, qui est composée d'une formule de calcul agrégeant plusieurs sous-notes, correspondant en fait à différents aspects du rendu d'un jeu : moteur graphique et moteur physique. Le CPU n'ayant que très peu d'impact sur le score global, il n'y a plus de test uniquement CPU comme dans les précédentes versions de cet outil de benchmarking, il est désormais intégré aux calculs physiques.

Stalker Clear Sky
L'outil de benchmark Stalker et le rendu des résultats
Le jeu S.T.A.L.K.E.R. : Call of Pripyat et son moteur propriétaire X-Ray Engine ont toujours mis les machines à rude épreuve. Son successeur, Clear Sky, utilisait une version améliorée de ce moteur, qu'on peut donc utiliser pour pousser une carte graphique dans ses retranchements. Il est à noter que l'outil de benchmark est un stand alone, il permet donc de mesurer les performances d'une configuration matérielle sans posséder le jeu original, ce qui est très appréciable. L'outil utilise 4 fois la même scène, dans des conditions climatiques différentes, ce qui a un net impact sur le résultat. On utilisera les même paramètres de qualité que lorsqu'on teste des cartes graphiques AMD ou nVidia : High et Dynamic Lighting DX 11, avec une résolution de 1920 *1200 (sur un 24 pouces 16/10).

Résultats et analyse



LinX et SuperPI



CPUPrix (€uros)LinX (GFlops)Super PI (s)
Intel Core i7 4470K @ 3,5 GHz30956,069,37
AMD A10 6800K @ 4,1 GHz14020,1922,7


Dans ces 2 benchs, on compare le petit 6800K avec un gros core i7, en mettant le prix dans la balance. Le processeur intel coûte 2 fois plus cher que son rival AMD mais sous Linx, il n’offre que 53 % de performances en plus. Sous SuperPI, le résultat est bien différent en revanche, puisque le processeur AMD est 2,42 fois moins performant que son rival. On voit donc qu'avec ces 2 premiers résultats, que le rapport qualité/prix du A10 est variable, mais semble intéressant sur un benchmark multi threadé (Linx), en partie grâce à sa fréquence plus importante.

Sandra - performances CPU

CPUArithmétique (GOPS)Débit Multicoeur (Go/s)Débits cryptographiques (Go/s)
Core i7 4470K @ 3,5 GHz1153,5227,82
AMD A10 6800K @ 4,1 GHz44,887,011,83


Le tableau ici est encore plus contrasté que le précédent. Le débit multicoeur de l'APU est ici 2 fois plus elevé que celui de l'intel i7. Cela pourrait paraitre étrange, mais cela est lié à l'architecture du A10, qui est composé de 2 blocs de 2 cœurs chacun, ce qui explique ce débit très élevé. Malheureusement, il lui manque les extensions processeurs pour être vraiment à l'aise en cryptographie. Au niveau des performances arithmétiques globales, on retombe sur un bon rapport qualité/prix. Coté intel, ce score correspondrait environ à un core i3.

Passons maintenant à la partie benchmark graphiques.

Graphiques


3D mark

CarteScore
Chipset Z77 / HD 4000 / Sniper M3973
Chipset Z77 / HD 4600 / Sniper 51494
Chipset A88X / Radeon 8640D/ Sniper AX881685
Carte Nivida GTS 4502582

Le bilan est nuancé, suivant qu'on regarde les résultats face à carte graphique PCI-express, ou face à ce que la concurrence propose en embarqué dans le CPU. La A88X se fait atomiser contre la GTS 450, une carte milieu-bas de gamme en retard de 3 génération, qui n'est pas la plus grosse carte disponible — loin s'en faut. Il n'empêche que le benchmark tourne correctement, grâce au support de Direct X 11 de ce cœur graphique. Et il faut surtout noter le delta par à la concurrence chez Intel : la solution AMD fait presque 200 points de mieux! Dans un CPU a seulement 140 euros, le fondeur a su embarquer une partie graphique plus performante qu'intel dans un CPU 2 fois plus cher : on ne peut que saluer cette prouesse !

Stalker ClearSky

ScèneNb FPS moyen Sniper 5 / HD 4600Nb FPS moyen Sniper 5 / GTS 450
Day3063
Night3681
Rain3988
Sunshaft2963

On voit au travers de ces chiffres que toutes scènes ont des valeurs moyennes égales ou supérieures à 30 FPS, et on peut donc les considérer comme jouables. Globalement, en réduisant la qualité, on obtiendra des jeux un peu âgés qu'ils soient jouables. Bien sûr, là encore, il n'est pas question de rivaliser avec une, ou des cartes graphiques.

Overclocking


5 GHz !
On a bien évidemment fait un passage par la case overclocking. Grâce à l'application Easy Tune, il a été possible de pousser le processeur jusqu'à 5 Ghz ! Cela est réalisable cependant à la seule condition d'augmenter la tension de fonctionnement aux alentours de 1,48 V, sinon c'est freeze assuré ! Par contre, à cette fréquence, nous n'avons pas été en mesure d'obtenir des scores LinX fiable, le logiciel montrant des erreurs de calcul. Il aurait sans doute fallu pousser un peu plus la tension pour gagner en stabilité, mais cela aurait signifié dépasser le seuil recommandé par AMD, et nous n'avons pas pris le risque sur un exemplaire de prêt. Cependant, à 4,8 GHz l'ensemble était stable !

CPUFréquenceSuper PI (s)
AMD A10 6800K 4,1 GHz22,7
AMD A10 6800K 4,8 GHz20,0
Différence : 17 % 11 %
L'overclocking est toujours bon à prendre, comme on peut le voir, car on peut sortir sans trop de problème 10% de performance en plus !

A l'usage

Après plusieurs semaines passées en compagnie de cette carte mère, le verdict est sans appel : c'est du tout bon ! Le design militaire tape dans l’œil des gamers que nous sommes montre que Gigabyte soigne sa cible marketing avec attention.

Physiquement, le layout de la carte est très bien pensé, et rien n'a été laissé au hasard dans sa conception électrique, et ce sans nuire au design ! Les condensateurs ont par exemple été choisis avec soin et pas sous-dimensionnés pour faire des économies comme on l'a déjà vu. Le concept Ultra Durable 4 Plus est donc un réel atout. La garantie 5 ans est là pour nous le rappeler si besoin est : cette Sniper ne vous laissera pas tomber. L'UEFI nous a également bluffés. C'est du très grand art, et il est sans doute grand temps que le BIOS tel qu'on le connait disparaisse enfin au profit de solutions à jour technologiquement. Gigabyte nous montre que c'est réalisable, et qu'on peut enfin avoir une interface pratique et esthétique pour régler les paramètres de la carte mère.

Côté graphique, on ne doit pas attendre des merveilles de la Radeon intégrée au CPU, mais disons que pour les FPS datant de quelques années, ça peut aller à condition de ne pas être regardant sur certaines options graphiques ou la résolution, mais pour les derniers titres, il faut oublier à moins d'aimer quand ça pique les yeux. Rien ne remplace encore une bonne carte graphique estampillée AMD ou nVidia pour jouer. Cependant, la situation évolue, et AMD, encore plus qu'Intel montre qu'il suit une voie intéressante. En usage bureautique, ou pour des petits jeux, la Radeon intégrée serait parfaite, mais est-ce vraiment le but d'une carte mère comme cette Sniper A88X ?

Et pour terminer, on ne peut que saluer l'effort du constructeur de rendre sa gamme Sniper plus abordable, et ce modèle compatible avec des CPU AMD, eux aussi plus abordables, est du tout bon pour les gamers fauchés ! Sans oublier qu'elle est compatible avec la prochaine génération d'APU à venir, attendue pour l'année prochaine.

Autres déclinaisons

Cette Sniper A88X est accompagnée de 4 autres modèles de la gamme G1.Sniper :
  • Sniper 5 : C'est l'originale, en E-ATX, avec toutes les options possibles, destinée aux CPU intel Haswell
  • Sniper Z87 : C'est la déclinaison en version ATX. On perd notamment le 4 eme port PCI-express de la Sniper 5.
  • Sniper M5 : C'est la déclinaison Micro ATX. Elle garde le même chipset Z87 et la majorité des features de la Sniper 5, et elle est disponible à un prix aux alentours des 200 euros !
  • Sniper B5 : Au format ATX comme la Sniper Z87, elle est architecturée autour d'un chipset B85, le plus petit de la série 8 intel. Elle se contente de l'Ultra Durable 4 Plus et dispose d'un contrôleur réseau intel.
Il y en a donc pour tous les goûts et pour tous les budgets !

Conclusion

Cette carte mère ne manquera pas de séduire les fans d'AMD et les joueurs à budget réduit. Avec son look, son layout et ses features bien inspirés, cette référence a repris l'essentiel de l'ADN des Sniper de Gigabyte. Le choix du chipset A88X est bien vu, car il permet à cette carte d’être futureproof en acceptant la future génération d'APU qui se profile à l'horizon 2014. Du tout bon, pour un prix tout à fait raisonnable !

Produit recommandé par ZeDen


par Xpierrot 1 commentaire par Zork
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Commentaires

Zork

Webmaster
Nb msg : 1847
(#1) 28 janvier 2014 à 03h41
Bon test. :-) C'est intéressant de voir des benchmark HD 4000 / HD 4600 vs Radeon 8640D. En perspective, je suis d'accord avec toi : est-ce qu'une carte mère visant le marché des gamers devrait utiliser un APU ? Peut être pas. Ça semble un bon choix pour un PC multimédia qui n'embarque pas de carte 3D dédiée.

Je n'ai jamais eu de BIOS aussi sophistiqué. C'est sympa qu'ils améliorent le BIOS, car c'est vrai que pendant longtemps ça n'a pas évolué d'un poil.
[Édité par Zork le 28/01/2014 à 03h42.]
Webmaster et fanboy id Software.

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Caractéristiques techniques :

    CPU
  • Socket : FM2+
  • Contôleur principal : AMD A88X
  • Processeurs supportés : AMD série A (A6, A8, A10), AMD Athlon

    Mémoire
  • Nombre de connecteurs DDR3 : 4
  • Fréquences DDR3 supportées : PC17000/15000/12800/10600
  • Double canal : Oui
  • Capacité DDR3 maximum : 64 Go

    Contrôleurs intégrés
  • Contrôleur réseau : Realtek
  • Vitesse du contrôleur réseau : 1000/100/10 Mbps (Gigabit)
  • Contrôleur audio : Realtek ALC898
  • Canaux audio : 7.1
  • Version de DirectX supportée : 11
  • Contrôleur Serial-ATA : AMD A88X
  • Vitesse du contrôleur Serial-ATA : SATA Révision 3.0 (6Gbps)
  • Modes RAID du contrôleur Serial-ATA : RAID 0, 1, 5, 10 et JBOD

    Extensions
  • Port(s) PCI-Express 16x : 2
  • Version PCI-Express prise en charge : 3.0
  • Répartition des lignes PCI-Express 16x Avec une carte d'extension : 16x
  • avec deux cartes d'extensions : 16x, 4x
  • Compatible NVIDIA SLI : Non
  • Compatible AMD Crossfire : Oui
  • Port(s) PCI-Express 1x : 3
  • Port(s) PCI : 2
  • Ports S-ATA Révision 3.0 : 8
  • Périphériques S-ATA Révision 3.0 supportés : 8

    Connecteurs externes
  • Ports PS/2 : 1
  • Ports USB 2.0 : 5
  • Ports USB 3.0 : 2
  • Ports RJ-45 : 1
  • Port DVI :1 (DVI-D)
  • Port VGA : 1
  • Port HDMI : 1
  • Connecteurs audio analogique : 5
  • Sorties numériques : 1
  • Type de sorties numériques : Optique
  • Connecteurs internes
  • Connecteurs pour ports USB 2.0 : 2 (pour 4 ports supplémentaires)
  • Connecteurs pour ports USB 3.0 : 1 (pour 2 ports supplémentaires)
  • Connecteurs d'alimentation ATX : 24 et 8 broches
  • Sortie S/PDIF : 1
  • Connecteur pour port série : 1
  • Connecteurs Molex pour ventilateur : 4

    Dimensions
  • Format : ATX Standard
  • Taille : 305 x 225 mm