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Ça va faire mal !
Après avoir été essentiellement un studio sous-traitant pour des grands noms de l'industrie, le studio texan Edge of Reality a décidé de passer un cap avec le développement de son premier titre à part entière développé de A à Z. Intitulé Loadout, il s'agit d'un shooter à la troisième personne avec une forte dose d'humour comme background. Annoncé comme étant un jeu de tir bourrin comme on n'en fait plus, Loadout a pour originalité son système de création d'armes, offrant plus de 44 milliards de possibilités. Mais est-ce suffisant pour se démarquer de tous les autres FPS ou TPS free-to-play que l'on voit apparaître depuis quelques années ?


Des personnages hauts en couleur

Ben quoi ?
Avant de commencer une partie, il vous faut un avatar. Trois modèles de personnages vous sont proposés : Deux hommes, Axl et T-Bone, et une femme, Helga. Vous ne pouvez pas modifier la forme des personnages (nez, yeux, poids, etc.) mais vous pouvez changer leur apparence, que ce soit les habits, ou les cheveux (pilosité faciale pour les deux modèles d'homme). Une fois votre personnage créé, il ne vous reste plus qu'à lui donner un ou plusieurs mouvements de provocation. Ça peut être une danse ou autre. Tous ces éléments sont déblocables avec la monnaie du jeu (appelée Spacebux) que l'on obtient en jouant ou en l'achetant avec de l'argent réel. Bien entendu, cette création de personnages n'a aucune influence sur le gameplay.

Le choix des armes

Création d'une arme
Vient ensuite la création d'armes. À première vue, il y a tellement de paramètres à prendre en compte que ça en est déboussolant. Une arme se créé à partir d'une base parmi quatre types : fusil, lanceur, impulsion, et rayon. Une fois le type choisi, une dizaine d'éléments de l'arme peut alors être modifiée. Le canon d'une mitrailleuse permet par exemple de tirer en rafale ou d'une façon plus pour le combat rapproché mais faisant plus de dégâts. Le type de balles, le zoom, ou le chargeur, modifient aussi tout un tas de paramètres comme les dommages infligés, la distance de tir, ou le nombre de balles tirées par seconde. Attention cependant à bien regarder ce que vous faites. Certaines modifications font que votre arme soigne vos coéquipiers lorsque vous leur tirez dessus, ne vous laissant pas alors la possibilité de tuer vos ennemis ! Mais rassurez-vous, vous disposez de deux armes par partie, en plus de grenades.

Comme pour la création de personnages, la création d'armes n'est pas gratuite. Cette fois-ci ce n'est pas avec la monnaie du jeu que l'on débloque des éléments, mais avec des points appelés blutes. Ces derniers fonctionnent un peu de la même façon que les Spacebux ; vous pouvez en gagnez lors des parties, mais ils ne s'achètent pas avec de l'argent réel. Le jeu ne tombe donc pas dans le cliché du pay-to-win. Payer vous fera bien sûr gagner plus de points grâce à divers multiplicateurs, mais plus vous jouerez et plus vous vous améliorerez, et contrairement à d'autres free-to-play, ça ne paraît pas être une tâche quasiment impossible même si l'on ne débourse pas le moindre centime.

Des graphismes cartoonesques mais bien sanglants

Vous avez dit gore ?
Graphiquement, le jeu n'a rien d'exceptionnel, mais son côté cartoon permet de ne pas être trop désagréable à l'œil. Mais là où Loadout est sympa, c'est pour son côté extrêmement gore. Chaque partie de votre corps peut-être blessée (visuellement parlant, ça n'a pas d'influence sur le gameplay), et il pourra même vous arriver d'être encore en vie avec uniquement votre cerveau et vos yeux ! C'est le genre de contenu que l'on ne voit plus trop de nos jours dans les jeux vidéo.

Malheureusement, le jeu ne va pas au bout de son contenu pour adultes. Lors de la création de votre personnage masculin, il est tout à fait possible de le dénuder. Vient alors une pixellisation sur son pénis. Certes, ce n'est pas une pixellisation à la Sims étant donné que l'on a bien conscience que c'est un pénis qui bouge dans tous les sens, mais au point où en étaient les développeurs, la censure n'était pas vraiment nécessaire. D'autant plus que les testicules qui dépassent du slip sont bien visibles, eux !

Et puisque l'on parle de censure, il y a un autre truc complètement ridicule. De temps en temps, on peut voir le nom des bots (donc des noms inventés par les développeurs) avec 3 ou 4 étoiles. Comme par exemple Mega bad***. Il est alors facile de comprendre que derrière ces étoiles se cachent des mots comme ass, shit, ou fuck. Mais si ce n'était encore une fois pas nécessaire, ce système de censure n'est pas au point puisqu'il s'applique aussi à d'autres textes du jeu. Ce n'est donc pas fusil d’assaut que l'on peut lire mais fusil d'***aut !

Du gameplay classique mais bien bourrin

Vous n'aurez pas beaucoup de moments de répit
Passé le système d'armes, le principe du jeu n'a rien de révolutionnaire. Dans des parties allant jusqu'à 8 joueurs (4 contre 4), que ce soit de vrais joueurs ou des bots, votre but est bien sûr de battre l'équipe adverse dans des combats bien bourrins. Comme le jeu se veut un peu oldschool, votre santé ne se régénère pas toute seule, mais des packs de soins se trouvent à divers endroits des cartes (si l'un de vos coéquipiers a l'arme adéquate, il peut aussi vous soigner).

Moins oldschool cette fois-ci, vous disposez d'un radar qui s'avère être une grande aide. Lorsque qu'un ennemi court, fait une roulade, ou tire, un point rouge apparaît alors sur votre radar. Bien pratique quand un ennemi court dans votre dos, prêt à vous abattre. Vos coéquipiers sont bien sûr aussi visibles sur ce radar, mais en vert. Enfin, il sert aussi à repérer des zones que vous devez atteindre ou des objets à ramasser dans certains modes de jeu.

Les modes de jeu, justement, sont les suivants :

Marteau-Piqueur
Le marteau ennemi est en cours de capture... ou pas
Le principe est exactement le même que pour le mode capture de drapeaux présent dans nombreux jeux multijoueurs, sauf que cette fois-ci, le drapeau est remplacé par un énorme marteau. Une fois en main, vous ne pouvez plus vous servir de vos armes à feu, mais heureusement, ce marteau est aussi une arme, qui tue en un seul coup, et même si l'ennemi est à 5 mètres de vous.


Blitz
La zone à défendre en question
Le but de ce mode de jeu est de capturer le plus de zones possibles. Elles apparaissent aléatoirement sur la carte et il faut donc que vous et votre équipe mainteniez la position quelques secondes. Ça peut paraître rapide comme ça, mais s'il y a des ennemis aux alentours, la capture ne se fait que si la balance penche plus du côté de votre équipe. Comme toujours, il faut tuer et ne pas se faire tuer.


Extraction
Voilà à quoi ressemble du blutonium
On ne sait pas ce que c'est ni à quoi ça sert, mais un minerai bleu appelé blutonium est réparti un peu partout sur la carte dans ce mode de jeu. Chacun son tour, un membre de votre équipe devient le collecteur. Seulement à ce moment-là, il peut ramasser du blutonium en pressant une touche. Ses deux bras sont alors pris, et il ne reste plus qu'à s'approcher d'un des endroits indiqués sur le radar pour y jeter automatiquement le blutonium. Il s'agit donc ici de surtout protéger le collecteur.


Festival macabre
Je n'ai plus qu'à marcher sur ce blutonium pour marquer
Le dernier mode disponible lors du test est très similaire à du match à mort en équipe. La petite subtilité se situe dans le fait que lorsque quelqu'un meurt, il laisse derrière lui un peu de blutonium. Si vous tuez un ennemi et que vous ramassez son blutonium, vous marquez un point. Mais si vous tuez un ennemi, mais qu'à chaque fois un autre membre de l'équipe adverse récupère le blutonium de son coéquipier, alors vous ne marquez pas, mais eux oui !


Le nombre de modes n'est donc pas trop insignifiant, mais un problème de Loadout est de ne proposer pour l'instant que très peu de cartes. Il est très probable cependant que les développeurs continuent d'en ajouter ainsi que tout autre type de contenu dans le futur. Un autre problème est la façon dont sont choisies les parties. Avant d'en commencer une, seules deux cartes de deux modes différents sont proposées, et les joueurs peuvent voter pour celle qu'ils veulent. Mais voilà, il peut arriver qu'un joueur ait envie de jouer à un mode en particulier et ce mode n'est pas proposé à ce moment-là.

Conclusion

Alors que la plupart des FPS ou TPS free-to-play actuels ne sont que de vulgaires clones, on aurait pu craindre qu'à cause de son côté cartoon, Loadout ne soit qu'un clone inintéressant de Team Fortress 2 en vue à la troisième personne. Il n'en est rien ! Le jeu nous replonge à la fin des années 90, à l'époque de FPS bourrins en arènes comme Quake III Arena ou Unreal Tournament, et ça fait plaisir. Le jeu a en plus le mérite d'apporter un peu de nouveauté avec son système de création d'armes qui, même si à première vue peut paraître chiant et compliqué, s'avère être sympathique. Au final, le jeu est encore un peu léger en contenu, mais il est quasiment certain qu'il continuera d'être mis à jour. La version testée était en accès anticipé (bêta), mais tout à fait stable et sans bugs notables. Seule la traduction française laisse un peu à désirer. Pour ceux qui seraient prêts à y goûter, et qui ne seraient pas choqués par l'humour du jeu, Loadout promet donc de nombreuses heures de frags et ce, gratuitement.


par MST Commenter
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