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zenoclash_003.jpgQuand des développeurs indépendants chiliens se décident à monter un boite pour créer des jeux vidéo, ça donne Zeno Clash, un FPS totalement à l'écart des productions actuelles se déroulant dans un monde fantastique et chaotique (qui s'appelle « Zenozoik ») dans lequel le héros à été chassé de son clan. Inutile d'en demander plus, les quelques minutes que j'ai pu passer sur le jeu ne m'ont pas éclairé plus que ça sur le scénario du jeu. Les trois niveaux auxquels j'ai pu accéder n'étaient pas consécutifs dans le jeu, je n'ai donc pas pu en apprendre plus sur le background du jeu, mais d'après ce que j'ai compris, vous avez tué votre père-mère (tout un concept) et tous vos frères et sœurs sont mécontent. Moralité, ils veulent vous faire la peau. Vous êtes apparemment suivis dans votre quête par une "fille" qui semble être votre compagne, mais je crois que c'est elle qui amène les galères. Bref, je n'ai rien compris.

Un monde pas comme les autres

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Le fameux Père-Mère
La première chose qui frappe quand on arrive dans l'univers du jeu, c'est le character design assez particulier du jeu. Vous croiserez toutes sortes de créatures dans le jeu, à commencer par votre père-mère (Father-Mother en VO), sorte de créature étrange mi-humaine mi-oiseau qui est à l'origine de la vie dans le monde où vous évoluez (tout un concept je vous dis). C'est votre père-mère qui est à l'origine d'une bonne partie des créatures qui peuplent le monde et donc une bonne partie des habitants de la ville où j'ai débuté le jeu voulaient ma mort. Ces habitants sont d'ailleurs d'habiles mélanges d'animaux et d'humains (éléphants, rats, oiseaux) mais aussi des sortes de mutations génétiques (des ennemis avec des nez ou des basses joues énormes) toujours accoutrés façon post-apocalyptique (du genre « tiens, cette corde me ferrait une superbe ceinture » ou encore « cette superbe boite de conserve irait très bien sur ma tête »). Malheureusement, j'ai trouvé que le personnage principal (Ghat) était le moins réussi, tant au niveau de l'accoutrement que de la réalisation. C'est un petit gringalet avec un sorte de moustache en tatouage. Gringalet qui devra affronter tous ses frères et sœurs pour arriver à sauter la fille (sa gonzesses Deadra).

Un gameplay pas comme les autres

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Les combats au corps à corps sont la colonne vertébrale du jeu
Les combats, parlons-en. Ils sont au cœur du gameplay et se déroulent principalement à mains nues. Il y a trois types de coups : les coups de poing basiques, les coups de poing qui font mal et les prises/étranglements). Ce type d'approche dans les jeux commence à se répandre depuis quelques temps (ils ont été utilisés avec succès dans Les chroniques de Riddick) et ce n'est pas pour nous déplaire. A côté des armes « traditionnelles » comme les flingues en poisson morts ou les fusils en os, vous aurez des armes blanches (un bon gros marteau des familles) et vos petits poings. La touche "E" vous permet de viser un ennemi, ce qui vous permet de lui tourner autour pour lui balancer des patates dans la tête. Les combats sont plutôt dynamiques et bien foutus, d'autant que le moteur physique donne une sensation de puissance — ce qui, justement, fait décalage avec le gabarit du héros — quand on envoie valdinguer nos ennemis. Les prises sont assez sympa (à base de coups de genoux dans la face) et peuvent s'exécuter lorsqu'un ennemi est fatigué. Si le jeu propose des armes, c'est souvent le côté corps à corps qui sera privilégié : un coup fait tomber l'armes que vous tenez — ou que votre ennemi tient — et remet donc les combattants sur un pied d'égalité.

Des mécaniques de jeu un peu trop proches des autres...

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Les cinématiques sont un peu molles et cassent parfois le rythme du jeu
Si j'ai été conquis par les combats du jeu, il n'en est pas de même de la progression du jeu qui est très linéaire — et pas qu'un peu. Dans les niveaux que j'ai pu tester, je n'ai jamais eu d'autres choix que de suivre le chemin qui m'était imposé. C'est très frustrant, d'autant que les décors auraient parfois mérité que l'on puisse s'en approcher pour pouvoir les savourer. Je pense notamment à cette sorte de sado-maso enchaîné dans l'auberge qu'il était impossible d'approcher à cause d'une corde. Dans le même ordre d'idées, de vers qui surgissent du sol vous empêcheront de visiter un peu le désert....

J'ai trouvé globalement le rythme de cette version preview assez lent, plutôt mollasson. Peut-être est-ce dû au fait que les niveaux qui constituent cette version preview n'étaient pas consécutifs. Les musiques desservaient d'ailleurs les cinématiques car elles ne collaient pas très bien à l'ambiance et étaient globalement mal choisies, et elles aussi assez molles. Donc si les cinématiques n'ont pas vraiment d'action et qu'en plus la musique est soporifique, vous avez la bonne recette pour soigner vos insomnies. Cependant, cette version test n'était pas finalisée et les développeurs nous ont affirmés que les sons en particulier n'étaient pas finalisés : il en manquait un grand nombre et certains devaient être retravaillés. On espère en tout cas que ce sera corrigé dans la version finale, même si je doute que les musiques soient changées.

La conclusion

Malgré son rythme parfois un peu lent et ses cinématiques plutôt longues et ennuyeuses, l'expérience proposée par Zeno Clash n'est pas sans intérêt. L'originalité de l'univers, ainsi que le travail sur les personnages nous donne vraiment envie d'en savoir plus et de continuer l'aventure, en espérant que cette dernière ne soit pas gâchée par une expérience de jeu trop linéaire.

La sortie du jeu est prévue en mars prochain sur Steam pour un montant qui ne devrait pas excéder les 20$ (donc 20€ chez nous si l'on considère le taux de change spécial de Steam). La version finale devrait proposer une durée de vie de 5-6h, ce qui est plutôt honnête si on la compare à des blockbusters comme les derniers Call of Duty qui ont une durée de vie similaire, mais sont vendus au prix fort.


Au niveau de la technique, le jeu utilise le Source Engine dans sa dernière itération vous aurez donc droit à des effets de dernière génération avec des noms compliqués et qui sont capables de mettre à genoux votre carte graphique de pauvre. Néanmoins, le jeu sera parfaitement fluide si votre machine arrive à faire tourner Left 4 Dead (comptez donc sur un processeur double cœur, 1 ou 2 Go de ram selon que vous soyez sous XP ou Vista et une carte graphique permettant d'afficher les shaders 2.0 avec 256 Mo de mémoire embarquée). Une version DirectX 10 est prévue, mais nous n'avons pas pu la tester car elle n'était pas encore implantée dans le jeu.

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par utr_dragon Commenter
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