ZeDen.net

 
 
Le test de cet onduleur est l'occasion de faire un petit détour sur quelques notions basiques, dont le principe de fonctionnement de base d'un onduleur.

Constitution

L'objectif de base est de permettre à un ordinateur de continuer à fonctionner même en cas de coupure de courant. Pour ce faire, les onduleurs sont construits autour d'une grosse batterie, ce qui explique leur poids.

Schématiquement, un onduleur est constitué de 3 éléments mis les uns derrière les autres :
Schéma de principe
  • Un système qui transforme le courant alternatif de la prise en courant continu pour la batterie  –  appellé « redresseur »
  • Une batterie de grosse capacité. On l'a vu précédemment, il s'agit dans notre cas d'une batterie Acide-Plomb, comme celles utilisées dans les voitures
  • Un système qui transforme le courant continu de la batterie en courant alternatif pour alimenter les appareils branchés  –  appelé onduleur
On voit donc qu'un onduleur tire son nom du 3e composant utilisé. Le vrai nom, si on peut dire, de l'EP1000 n'est pas « onduleur », mais est en fait « Alimentation Sans Interruption » (UPS en anglais, pour Uninterruptible Power Supply). Pour faire simple, on gardera le terme « onduleur » dans le reste de l'article même si on vient de le voir, ce vocable est erroné.

Technologie

Pour que ces 3 parties fonctionnent correctement, il y a besoin d'une 4e, le système électronique qui va piloter et réguler l'ensemble. IL va faire la bascule entre la batterie et le secteur et inversement, ce qui suppose un temps de latence quand une coupure de courant est détectée ou que celui-ci est rétabli. Il y a en fait 3 technologies d'onduleur différentes :
  • Off-Line : Le secteur alimente tout le temps les appareils. En cas de coupure ou de surtension, la batterie prend le relais. C'est la technologie la plus simple, et la moins chère. Son principal inconvénient est qu'elle ne protège pas des microcoupures, car le temps de détection et de bascule vers la batterie est relativement long
  • Line Interactive : Le secteur alimente tout le temps les appareils. En cas de coupure ou de surtension, mais aussi de micro coupure, la batterie prend le relais. L’électronique est plus évoluée, avec une régulation de courant par microprocesseur dédié. C'est cette technologie qui est embarquée dans l'EP1000, c'est aussi ce qu'on trouve le plus fréquemment dans les modèles moyen de gamme. Le temps de commutation est très faible (inférieur à 10 ms), cela convient pour les PC, mais pas pour des applications critiques
  • On Line : La batterie alimente en permanence les appareils, que le secteur soit ou non opérationnel. Il n'y a donc pas de bascule, ce qui la rend utilisable pour les usages critiques. Cette technologie est par conséquent la plus chère  –  3 à 5 fois plus que le Line Interactive, et est donc à réserver pour les applications qui en ont vraiment besoin.
Outre ces principes de fonctionnement, il est aussi important d'avoir en tête les unités utilisées, pour comprendre la fiche technique et choisir l'EP 1000 en connaissance de cause. On a ainsi :

Les unités

  • V, pour Volt. C'est l'unité de tension d'alimentation. Les prises murales dans les maisons délivrent du 230 V, C'est tellement standard que ce n'est pas vraiment un point à regarder : tous les équipements informatiques / high tech avec une prise
  • A, pour Ampère. C'est l'unité d'intensité délivrée. Dans les batteries de voitures, on parle en Ampère, mais les batteries de tablettes et de lecteur MP3 sont bien plus petites et l'on parle alors de milliampère, abrégé en mA. Cette valeur à un impact sur le temps de charge
  • VA pour Volt Ampère. C'est une unité qu'on trouve dans peu de domaines des tensions alternative. il en est souvent question dès qu'on parle d'onduleur. C'est la puissance dite apparente, en multipliant la tension (V) par le courant (A)
  • W, pour Watt. C'est l'unité pour exprimer les puissances, notamment la puissance délivrée par les alimentations ATX des PC ou la puissance consommée sur le courant. Les Watts s'obtiennent comme pour les Volt Ampère (VA) dans le cas d'une alimentation en tension continu. Mais dans le cas d'une tension alternative, les Watts s'obtiennent par la fonction suivante : Volt Ampère (VA) divisé par Cosinus Phi, lié à la fréquence de notre tension électrique qui est de 50 Hz. Le Cosinus Phi est d'environ 0,625.
Si on applique ce calcule pour l'EP 1000, on voit que Puissance (VA) = 1000, et que 1000 x 0,625 = 625 W. Ce qui est cohérent à la fiche technique du fabriquant.

Le diagramme de blocs de l'EP 1000
Le FSP EP1000 pourra donc convenir à une configuration ne consommant pas plus de 600 W, ce qui correspond à un très gros PC gaming avec de multiples cartes graphiques haut de gamme. Il est capable également de lisser le courant si celui-ci descend en dessous des 198 V ou s’il passe au-dessus des 242 V. C'est justement cette fonctionnalité qui va lui permettre d'éviter les microcoupures si gênantes en jeu. À noter que pour ne pas perdre sa connexion à son serveur de jeu préféré, il faudra aussi brancher sa box sur l'EP 1000.

Regardons maintenant le produit en lui-même.

Page Précédente Page précédente - Page suivante - Page suivante
par Xpierrot Commenter
Partager

Commenter

Les commentaires sont fermés aux non membres. Pour poster un commentaire, créez un compte membre : c'est simple et gratuit !

Actu du même sujet

Prix : 119,90 €
Fiche technique
  • Matériel à protéger (usage typique) : Poste de travail
  • Protection réseau : RJ11
  • Types de prises (sortie) : 2 prises IEC C13 + 2 prises Schuko
  • Technologie de gestion batterie : Line Interactive
  • Technologie AVR : Oui
  • Puissance en Volts Ampères : 1000 VA
  • Puissance en Watts : 600 W
  • Temps de bascule : entre 2 ~ 6 ms
  • Dimensions : 205(H) x 146(L) x 397(P) mm
  • Temps de charge de la batterie : 4-6 H (à 90 % de charge)
  • Poids : 8,2 Kg